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271 cas de violences, dont 258 jugés recevables, ont été enregistrés en 2024, selon le dernier rapport de la cellule centrale dédiée, rendu public par l'institution début juillet. À lui seul, le dernier trimestre 2024 concentre près de la moitié des signalements.
Cette explosion s’explique en partie, selon l'AP-HP, par une meilleure visibilité du dispositif, créé en 2021, avec une campagne institutionnelle à l’automne 2024 ; mais aussi par une tendance à la libération parole, dans le sillage du #MeToo hôpital.
Une relation de hiérarchie dans un cas sur deux
Les cas de violences morales dominent largement (92 %), mais 10 % concernent des faits à caractère sexiste ou sexuel, et 9 % des discriminations. Dans plus de la moitié des situations (52%), une relation hiérarchique est en jeu.
Les signalants sont en majorité des femmes (73 %) et des professionnels non médicaux (89 %), notamment aides-soignants et infirmiers. Les médecins, bien que minoritaires dans les effectifs, représentent 20 % des personnes signalées. Et parmi eux, la moitié occupent une fonction de chef de service.

© Rapport d'activité de la cellule centrale violence au travail, AP-HP
Une soixantaine de signalements ont fait l'objet d'une enquête administrative, et dans 9 cas, des faits graves ont été juridiquement qualifiés : harcèlement moral, agissements sexistes, injures, violences physiques ou encore harcèlement sexuel. Deux dossiers ont été transmis au procureur.
Si hôpitaux des GHU Nord, Centre et Sorbonne concentrent l’essentiel des signalements, c’est bien l’ensemble de l’AP-HP qui est concerné.
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