Dr Saïd Ouichou : « Je refuse que les agressions contre les médecins soient banalisées »

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Médecin généraliste depuis près de vingt ans dans les quartiers Nord de Marseille, le Dr Saïd Ouichou, 62 ans, a vu les violences se multiplier dans son cabinet du 15e arrondissement, jusqu’à pousser l’une de ses associées à quitter la ville. Après avoir lui-même été menacé, agressé et victime d’un incendie volontaire, il a décidé de passer à l’action. Fondateur du Collectif du 12 mars, il milite pour que les agressions de soignants soient enfin prises au sérieux par les pouvoirs publics. Son engagement l’a conduit jusqu’à l’adoption de la loi Pradal en juillet 2025, et désormais vers un investissement politique local pour défendre sa ville et ses confrères.

Dr Saïd Ouichou : « Je refuse que les agressions contre les médecins soient banalisées »

© DR 

What's up Doc : Vous êtes médecin généraliste depuis presque vingt ans dans les quartiers Nord de Marseille, considérés comme populaires. Avez-vous dû faire face à des manifestations de violence au cours de votre pratique ?

Dr Saïd Ouichou : Oui. Après la pandémie de Covid notamment, j’ai vu apparaître une augmentation des incivilités et de la délinquance. J’ai plusieurs exemples à rapporter, dont celui d’une patiente qui m’a frappé parce que je ne voulais pas qu’elle passe devant tout le monde. Une autre patiente a envoyé valser tout ce qu’il y avait sur mon bureau, car je lui refusais un arrêt de travail. Un patient m’a un jour explicitement dit : « Je vais te buter ». Une autre fois encore, il y a eu un départ de feu volontaire à mon cabinet lors de ma pau

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