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À Agen, le constat est brutal : plus de 10 000 heures supplémentaires en 2024, dont 5 700 rien que cet été.
Le docteur Laurent Maillard, chef du service des urgences, a témoigné en direct : « Je suis revenu de mes vacances. J’ai abandonné toute ma famille. Nous, ce qu’on sait, c’est qu’à un moment, on fera des erreurs. Moi je vous le dis, même à titre personnel, ça m’est arrivé. Ce que je vois, c’est des médecins qui viennent aux urgences avec la boule au ventre. »
« On va droit à l’erreur »
Autre motif de colère révélé à l’antenne : depuis le début de l’été, les heures supplémentaires ne sont plus rémunérées double. Une perte ressentie comme une injustice, alors que la surcharge s’accroît.
De son côté, l’ARS Nouvelle-Aquitaine affirme avoir « tout débloqué ». Son directeur, Benoît Elleboude, expliquait sur RMC : « Pour les primes de solidarité territoriales, j’ai demandé une majoration. On est passé de 860 à près de 1 200 euros brut par jour. »
Pour les urgentistes, la rémunération ne compense pas l’épuisement ni les risques.
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