Jusqu’à 96 heures de travail par semaine : « À un moment, on fera des erreurs », alerte un urgentiste

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Dans le Lot-et-Garonne, les urgences au bord de la rupture. Invités sur RMC ce jeudi 21 août, les médecins urgentistes ont dénoncé une situation devenue intenable. Au cumulé, les médecins sont à plus de 5 500 heures supplémentaires, et 96h de travail par semaine.

Jusqu’à 96 heures de travail par semaine : « À un moment, on fera des erreurs », alerte un urgentiste

© Midjourney X What's up Doc

À Agen, le constat est brutal : plus de 10 000 heures supplémentaires en 2024, dont 5 700 rien que cet été.

Le docteur Laurent Maillard, chef du service des urgences, a témoigné en direct : « Je suis revenu de mes vacances. J’ai abandonné toute ma famille. Nous, ce qu’on sait, c’est qu’à un moment, on fera des erreurs. Moi je vous le dis, même à titre personnel, ça m’est arrivé. Ce que je vois, c’est des médecins qui viennent aux urgences avec la boule au ventre. »

« On va droit à l’erreur »

Autre motif de colère révélé à l’antenne : depuis le début de l’été, les heures supplémentaires ne sont plus rémunérées double. Une perte ressentie comme une injustice, alors que la surcharge s’accroît.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/dr-frank-becker-amuf-la-situation-des-urgences-saggrave-dannee-en-annee-besoin-de-plus

De son côté, l’ARS Nouvelle-Aquitaine affirme avoir « tout débloqué ». Son directeur, Benoît Elleboude, expliquait sur RMC : « Pour les primes de solidarité territoriales, j’ai demandé une majoration. On est passé de 860 à près de 1 200 euros brut par jour. »

Pour les urgentistes, la rémunération ne compense pas l’épuisement ni les risques.

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