
Selon cette enquête flash réalisée fin août auprès de 277 sites, 30% d'entre eux jugent que la situation de leurs urgences s'est dégradée par rapport à l'été 2024 (39% un an auparavant), 50% qu'elle est restée stable, 20% qu'elle s'est améliorée.
Le nombre de fermetures estivales a été moindre : 12% des établissements ont dû fermer au moins une fois, contre 18% en 2024.
Si « les hôpitaux et établissements publics ont tenu bon pendant l'été (...) les tensions auxquelles ils font face n'ont pas disparu. Bien au contraire, elles ont été renforcées par les épisodes caniculaires particulièrement intenses », a déclaré la déléguée générale de la FHF, Zaynab Riet, lors d'une conférence de presse.
Car « l'été révèle de façon amplifiée et récurrente les fragilités de notre système de santé, en particulier aux urgences », a-t-elle observé.
Les cliniques pas assez mobilisées
Une disponibilité insuffisante de lits (en médecine-chirurgie-obstétrique, soins médicaux et de réadaptation, psychiatrie) et le manque de personnels médicaux restent les principales difficultés identifiées dans le bon fonctionnement estival des urgences, devant la fermeture d'autres services d'urgences sur leur territoire.
« S'ils restent élevés, ces indicateurs sont, pour certains, en légère amélioration par rapport à 2024 », a pointé la FHF.
Face aux difficultés, le recours aux heures supplémentaires et au temps de travail additionnel, puis à l'intérim et enfin la réorientation par le 15 ou à l'arrivée aux urgences demeurent les principaux outils.
« La pression sur les services d'urgence au cours de l'été est accentuée par des failles dans la solidarité territoriale », déplore la FHF, qui demande notamment d'une meilleure organisation dans les territoires pour « recentrer les moyens sur les établissements qui assurent l'essentiel des prises en charge, notamment la permanence de soins ».
Les hôpitaux publics reprochent fréquemment aux cliniques privées de fermer leurs services d'urgences, parfois sans préavis, en cas de problèmes d'effectifs en période estivale, reportant toute la charge sur leurs établissements.
Si près de 38% des répondants au baromètre jugent que la médecine de ville a été fortement ou partiellement mobilisée pendant l'été 2025, 72% trouvent ainsi que les cliniques ne l'ont été que faiblement, voire pas du tout.
Avec AFP
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