97% des tutorats ont reçu leur agrément pour leur efficacité auprès des étudiants de première année

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Cet accompagnement des étudiants en première année d’études de santé par ceux de 2ème et 3ème année a atteint un excellent niveau pédagogique. La quasi-totalité des tutorats a reçu son agrément lors d’une cérémonie le 27 mai.

97% des tutorats ont reçu leur agrément pour leur efficacité auprès des étudiants de première année

L’engagement de plus de 4 000 tuteurs et tutrices à travers la France entière vient d’être récompensé. Le 27 mai, la quasi-totalité des représentants des 38 tutorats santé de France (36 en métropole et 2 en outremer) a reçu son diplôme d’agrément, basé sur ses qualités pédagogiques, mais pas seulement.
Cet agrément, qui existe depuis 2011 et est soutenu par le ministère depuis 2017, est délivré par un jury composé d’un représentant de chacune des 5 filières communes aux études de santé : ANEMF (médecine), ANEPF (pharmacie), ANESF (sages-femmes), masseurs-kinésithérapeutes (FNEK) et chirurgiens-dentistes (UNECD) ; ainsi que d’un représentant du ministère de la Santé et de la FAGE.

Entraînement et soutien moral

« Globalement, le niveau pédagogique progresse partout. Seul un tutorat sur 38 n’obtient pas l’agrément cette année, et encore, c’est juste parce qu’il dispose de moins de moyens que les autres pour fonctionner. Les tutorats ont bien réussi à s’adapter à la réforme de la première année des études de santé et à la crise Covid », salue Elisa Mangeolle, vice-présidente chargée des tutorats à l’ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France). Si la plupart de ces structures sont associatives et fonctionnent grâce aux subventions et adhésions (15 à 50€ seulement l’adhésion annuelle !), quelques-unes sont institutionnelles et cogérées par la faculté de santé et les professeurs qui y exercent.
« Les critères d’évaluation sont élaborés et adoptés par l’ensemble des tutorats avant d’entrer en application. Tout se passe de façon très collégiale. Les critères pédagogiques sont les plus nombreux (séances pédagogiques, polycopiés de cours, entraînements...). Mais ceux concernant le bien-être des étudiants (ligne d’écoute téléphonique, soutien…), leur orientation et la communication auprès des étudiants, se développent de plus en plus », souligne Elisa Mangeolle. A Paris-Cité par exemple, les tuteurs sont formés à l’accompagnement en santé mentale ; à Saint-Antoine, des permanences de soutien moral sont organisées. 

90% des étudiants de 1ère année suivent le « Tut »

Avec la réforme de la première année, les tutorats ont dû s’adapter : certains sont restés axés sur le suivi des matières de la majeure santé, tandis que d’autres accompagnent aussi les étudiants dans les matières de leur mineure (sciences, droit…). L’engouement ne se dément pas : 90% des étudiants en première année de santé suivraient un tutorat, estiment les représentants, qui ne disposent cependant pas de chiffres consolidés. La pédagogie aussi a dû évoluer, avec notamment un gros travail d’accompagnement des étudiants à la préparation des oraux. « Nous leur proposons de passer des oraux blancs dans les mêmes locaux et avec la même grille d’évaluation que le jour J. Parfois, des séances avec des comédiens sont même organisées, pour travailler sur la prise de parole en public », explique Elsa Mangeolle. Quant à la crise Covid, elle a renforcé la place des réseaux sociaux, avec par exemple le développement de questions/réponses via des story Instagram.
L’objectif actuel de la plupart des tutorats est de mettre en place des collaborations avec les associations étudiantes hors santé. Et, signe de leur succès et reconnaissance : de nombreuses filières hors santé veulent s’inspirer de ce modèle et créer leur propre tutorat.

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