Violences sexuelles : Une campagne dans les universités

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Des cellules d’écoute créées à la rentrée 2018

Violences sexuelles : Une campagne dans les universités

Les ministres Frédérique Vidal et Marlène Schiappa ont lancé ce lundi 19 mars une campagne pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans l’Enseignement supérieur. En parallèle, des cellules d’accueil et d’écoute seront ouvertes dans les facultés à partir de la rentrée 2018.

« Un amphi, c’est fait pour rencontrer les grands textes, pas des petites phrases sexistes ». Voici un des slogans que l’on pourra retrouver dans les couloirs des facultés prochainement. Ce lundi 19 mars, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Frédérique Vidal et sa collègue chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa ont lancé une campagne nationale de sensibilisation contre les violences sexistes et sexuelles à l’université.

La « culture du viol est parfois légitimée par certaines traditions étudiantes »

Les ministres en ont profité pour inaugurer une cellule de veille sur les discriminations, les violences sexuelles et le bizutage au sein de l’université Paris-Dauphine. Violences « dont seraient victimes les étudiants, dans le cadre de leurs études, ou les membres du personnel administratif et enseignant-chercheur, à l’occasion de leur activité professionnelle », précise l’université.

À partir de la rentrée 2018, une cellule d’accueil et d’écoute à l’image de celle créée à Paris-Dauphine sera ouverte, « afin de permettre à toutes les victimes de bénéficier d’un accompagnement et d’un soutien en cas de violences sexistes et sexuelles ». Selon Marlène Schiappa, rapporte Le Quotidien du Médecin, la « culture du viol est parfois légitimée par certaines traditions étudiantes qui sont fortement empreintes de sexisme, trop souvent. »

La tradition carabine, dans tout ça ?

La secrétaire d’État a notamment cité les chansons triviales des équipes de sport ou du BDE, les slogans agressifs lors des compétitions sportives ou les incitations à performer en soirée. Mais pour elle, par question d’interdire. « Il est possible de maintenir des traditions festives étudiantes tout en étant contre la culture du viol », a déclaré Marlène Schiappa.

Et la tradition carabine, dans tout ça ? « Il est urgent de lutter contre les violences sexistes et sexuelles, à l'université mais aussi dans les lieux de stage. Les étudiants en médecine y sont quotidiennement confrontés, notamment à l’hôpital », a réagi Yanis Merad, président de l’ANEMF, dans un tweet. Selon l’association, seulement 0,15 % des situations de harcèlement à l’hôpital donnent lieu à une procédure juridique. Il y a du boulot.

Source:

Thomas Moysan

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