Voulue par le gouvernement et votée la semaine dernière par les députés, cette mesure est « incompréhensible », estiment les fédérations des mutuelles (FNMF), des assureurs (FFA), des institutions de prévoyance (CTIP) et l'Union nationale des complémentaires santé (Unocam) dans un communiqué commun, défendant « leur rôle de co-financeur » du système de santé.
En vigueur depuis le début de l'épidémie de Covid-19 en mars 2020, la prise en charge à 100% devait prendre fin au 31 décembre dernier. Une échéance fixée par le budget 2021 de la Sécu et que celui de 2022 « ne remettait pas en cause », rappellent ces organismes, soulignant que leurs membres « remboursent de nouveau le ticket modérateur » depuis le 1er janvier.
La mesure a « montré son efficacité »
Un revirement serait « source de confusion pour les assurés et d'insécurité juridique pour tous », préviennent les complémentaires, qui soulignent le coût du dispositif pour la Sécu « alors même que la branche maladie affiche un déficit de près de 30 milliards » d'euros sur l'année écoulée.
Alors que le projet de loi arrive au Sénat lundi après-midi, elles « appellent le gouvernement et le Parlement à réexaminer leur position dans le cadre de l'examen du texte », jugeant que « rien ne justifie cette prolongation sur le plan technique ».
Lors de la présentation du texte à l'Assemblée nationale fin décembre, le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait soutenu une prolongation « au plus tard jusqu'au 31 juillet », affirmant que la mesure avait « montré son efficacité » et que l'explosion du nombre de téléconsultations avait été possible « notamment grâce à cette prise en charge à 100% qui la rend simple ».
Avec AFP