
Mars 2022 - Arsène Sabanieev : « Quand mon banquier m’a vu dans le journal, il m’a appelé pour me prévenir que l’assurance de mon crédit ne couvrait pas la médecine en zone de guerre »
Normalement Arsène Sabanieev est médecin-anesthésiste, franco-ukrainien, chef de clinique à l’institut catholique de Lille. Mais depuis le début de la guerre en Ukraine, il a décidé de partir soigner, là où on a besoin de lui, dans le pays de sa famille. On l’a contacté, deux fois cette année. Il nous répond du Donbass, à deux kilomètres de la ligne de front, et nous raconte son quotidien d’un médecin sorti du confort pour découvrir la médecine de guerre. Le premier voyage d’Arsène Sabanieev, (re)lire l’article et Les conditions de soins dans une ambulance sur la ligne de front, (re)lire l’article
Mai 2022 - « Ce n’est pas parce qu’on s’arrête 6 mois pour faire un bébé, qu’on devient débiles, et qu’on ne peut pas faire carrière à l’hôpital »
Au CHU de Rouen, les femmes médecins se sont rassemblées au sein du réseau Agnodice, pour s’entraider, s’écouter, arrêter de s’auto-censurer, et mener la carrière de leur choix, sous l’impulsion d’Emilie Occhiali : « Régulièrement je rencontre des jeunes internes, filles, qui n’osent pas. Elles pensent que leur carrière va être compliquée, par exemple pour les carrières universitaires, parce que c’est un monde d’hommes. » Le combat d’une femme médecin qui brise les plafonds de verre, (re)lire l’article.
Juillet 2022- « À 48 ans, enseignante, j’ai décidé de retourner à la fac pour devenir médecin dans mon village en Creuse »
La galère de trop : un gros souci de santé et deux heures de route pour voir un médecin. Alors Sophie Noguet, 48 ans, enseignante, a repris le chemin de la fac pour suivre des études de médecine et un jour s'installer dans son village de Faux-La-Montagne (Creuse), sur le plateau de Millevaches : "J’ai déjà passé près de dix ans de ma vie à étudier. J’adore ça, donc les études de médecine ne me font pas peur. Par contre, c’est sûr que je n’aurai pas beaucoup de retraite… ". Le combat d’une quadra pour sortir son village du désert médical, (re)lire l’article.
Décembre 2022 - Le régulateur du Samu s’est entêté sur un diagnostic d’angine… le jeune psychiatre était en plein AVC
Une histoire presque banale d’un patient mal compris et mal pris en charge par un régulateur du 15. Sauf que dans ce cas, le patient est un médecin psychiatre, et l’angine était en fait un AVC. Il n’a pas encore complètement retrouvé la parole mais il veut faire porter sa voix pour alerter : « Mon histoire n’est pas unique, j’ai pu échanger depuis avec d’autres personnes victimes d’AVC et qui ont rencontré des difficultés similaires à se faire entendre. » Le combat d’un psychiatre pour une meilleure prise en charge des urgences, (re)lire l’article.
Janvier 2022- Les assistantes sociales parlent aux médecins : « Nous ne sommes pas juste un outil servant à faciliter la sortie du patient »
Un dernier combat, pas comme les autres, moins personnel, moins intime. La parole donnée aux assistantes sociales, et si elles disaient enfin tout ce qu’elles pensent des médecins : « les médecins sont déconnectés de la réalité financière de leurs patients pour payer le reste à charge de leur traitement ou hospitalisation » ou « demandez à un neurochirurgien de remplir un dossier MDPH, même pas en rêve ! » Le combat d’une profession pour être compris et respecté par les médecins, (re)lire l’article.