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« Avec 8,5 millions de sérologies VIH réalisées en 2024, la progression du dépistage du VIH se poursuit, portée principalement par la montée en charge du dépistage réalisé en laboratoire sans ordonnance et sans avance de frais pour les assurés sociaux (dispositif VIH Test) », observe l'agence, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, ce lundi.
Mais « l'incidence des contaminations par le VIH ne diminue plus et s’est stabilisée à 3 400 » en France (soit un taux d'incidence de 4,9 pour 100 000 habitants), et environ 5 100 personnes ont découvert leur séropositivité en 2024.
Après avoir chuté en 2020, au début de la pandémie de Covid, puis progressé ensuite, les découvertes de séropositivité semblent désormais « se stabiliser », note SpF.
Plus de la moitié des personnes ayant découvert leur séropositivité en 2024 étaient nées à l'étranger, et parmi elles 43% ont été contaminées en France.
Les autres IST en hausse
Les diagnostics tardifs sont encore fréquents (43% des découvertes en 2024, stable), représentant une perte de chance pour la prise en charge et un risque de transmission du VIH aux partenaires avant la mise sous traitement antirétroviral.
Les hétérosexuels et les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) ont représenté en 2024 respectivement 53% et 42% des découvertes de séropositivité, loin devant les personnes trans (2%) ou les enfants contaminés par leur mère (1%).
En baisse sur un an, le nombre de personnes vivant avec le VIH mais non diagnostiquées est estimé à environ 9 700 en 2024.
Sur le territoire, « l'épidémie reste marquée par une situation particulièrement préoccupante en Guyane, et dans une moindre mesure à Mayotte, aux Antilles et en Île-de-France », souligne l'agence sanitaire qui appelle à garantir un accès aux soins à tous, y compris aux étrangers.
Toujours en 2024, le nombre de personnes diagnostiquées pour l'une des principales infections sexuellement transmissibles bactériennes, Chlamydia trachomatis (61 100), gonococcies (13 500) et syphilis (6 500), a augmenté, comme les deux années précédentes.
Si les progrès du dépistage ont joué, « les estimations encore très élevées de la prévalence de ces IST confirment l’impératif d’un dépistage régulier et la protection des rapports par le préservatif », souligne SpF.
Avec AFP
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