"Si les scientifiques (...) nous disent que c'est souhaitable d'un point de vue scientifique de réintégrer ces soignants, il faut que le gouvernement le fasse", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un déplacement à Dijon.
"Ce n'est pas un choix politique", a-t-il ajouté, tançant "des soignants qui considèrent que cela n'est pas un devoir déontologique de se vacciner".
Jeudi 24 novembre, une proposition de loi des députés LFI visant la réintégration du personnel de santé non vacciné n'a pas pu être votée à l'Assemblée, l'opposition fustigeant les "manœuvres" du camp présidentiel pour ralentir les débats.
"Tu vas la fermer !", a notamment lancé dans l'hémicycle, excédé, le député de Guadeloupe Olivier Serva (groupe LIOT) à l'adresse de députés Renaissance qui l'interpellaient pendant son intervention, provoquant une suspension de séance.
La question fait polémique depuis que l'obligation vaccinale du personnel de santé a été mise en place en septembre 2021.
"Au moment où la circulation du virus repart à la hausse, c'est grave de réintégrer des personnels non vaccinés"
Le ministre chargé des relations avec le Parlement Franck Riester a critiqué la proposition de loi LFI, un texte "grave", selon lui.
"Au moment où la circulation du virus repart à la hausse, où il y a une épidémie de bronchiolite et la grippe, c'est grave de réintégrer des personnels non vaccinés", a-t-il estimé sur France Inter.
Les partisans d'une réintégration font valoir que les vaccins anti-Covid ont perdu beaucoup de leur efficacité contre la transmission de la maladie, bien qu'ils restent protecteurs sur le plan individuel contre les formes graves.
Ils jugent aussi aberrant d'empêcher des soignants d'exercer leur activité dans un contexte de manque de personnel, bien que la proportion de personnes suspendue soit extrêmement minoritaire dans les hôpitaux.
Avec AFP