Nous voulons profiter des JO de Paris, pour déstigmatiser la santé mentale

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Nous voulons profiter des JO de Paris, pour déstigmatiser la santé mentale

© IStock 

What’s up doc : Parlez-nous du projet JO et santé mentale.

Quentin Gicquel : Ce projet s’inscrit dans le travail de l’association Imhotep. Au vu des récents contextes de crise sanitaire et de guerre qui ont touché les jeunes et la population en générale, nous avons voulu promouvoir la santé mentale.

Quel est le but de cette action ?

Q G : Faire prendre conscience que cela existe, que si nous allons mal nous ne sommes pas les seuls concernés. Nous voulons créer un effet boule de neige. Si certaines personnes voient des célébrités ou un grand sportif en parler, associé à des messages sur les réseaux sociaux sur comment aller mieux, cela va rentrer dans la culture.

Pourquoi les JO ?

Q G : Actuellement, en France, il y a une augmentation des troubles de l’humeur et des idées suicidaires. Les JO sont un évènement de portée nationale et internationale. En associant cette idée à cet évènement nous pensons toucher le plus de personnes possibles. Les sportifs de haut niveau peuvent servir d’étendard pour promouvoir la santé mentale car il la gère au quotidien.

Qui s’est associé à vous pour l’instant ?

Q G : La judoka Blandine Pont et l’ancien mannequin Victoire Dauxerre se sont associées à nous.

Quelles actions concrètes avez-vous prévues pour le moment ?

Q G : Nous avons organisé une table ronde dans laquelle est intervenu Mickaël Ehrminger, fondateur du podcast sur la santé mentale Les Maux Bleus, et Victoire Dauxerre ex-mannequin et autrice, très engagée dans la santé mentale. Nous avons pu faire des posts sur Instagram et Facebook de cette conférence et promouvoir la santé mentale sur les réseaux sociaux.

Allez-vous faire d’autres actions avant les JO ?

Q G : Nous allons mettre plusieurs actions en place : poster des interviews, demander aux célébrités interviewées de publier des posts sur leur propre compte pour élargir l’audience, créer des évènements avec des influenceurs. C’est en phase de construction nous sommes en train de contacter du monde. Nous aimerions faire une phase de test avec la coupe du monde de rugby. Idéalement notre campagne devrait commencer dans quelques mois, continuer avec les JO et perdurer après.

Que comptez-vous faire pendant les JO ?

Q G : Le projet est encore en construction mais nous comptons promouvoir la santé mentale grâce aux médias traditionnels, aux réseaux sociaux, afin de toucher au maximum les jeunes et les impliquer dans le projet. Nous voulons créer des hashtags qu’ils pourront pousser sur les réseaux sociaux.

Quel est votre objectif sur le long terme ?

Q G : L’idée est de libérer la parole des Français, de déstigmatiser la santé mentale et casser ce côté hyper médical que l’on peut avoir de celle-ci. Éduquer les Français, qu’ils sachent que cela existe. Qu’ils puissent déceler les problèmes chez eux et donc pouvoir aller mieux. Et communiquer en plus des messages, donner des clés pour permettre d’apprendre à prendre soin de soi.

Quelles retombées attendez-vous de cette action ?

Q G : La finalité serait que les gens aillent mieux dans leur tête, et sachent gérer les moments où ils vont moins bien. C’est pour ça que nous aimerions que nos messages soient entendus par le plus grand nombre, que beaucoup de gens y prennent part, que les gens jouent le jeu du partage de l’info.

Comment vont-ils s’exprimer ?

Q G : Le but est que les gens soient autonomes. Benjamin Franklin disait « Tu m’enseignes, je me souviens, tu m’impliques, j’apprends », la campagne est basée sur cette citation. Impliquer les gens pour qu’ils apprennent. Nous espérons que les témoignages de sportifs et célébrités poussent d’autres personnes à partager leur expérience. Que ces messages poussent certaines personnes à se sentir mieux et se propagent dans les esprits. Nous ne voulons que le public ait à faire la démarche d’aller sur un site, mais que tout vienne d’eux. Nous voulons planter la graine d’une meilleure santé mentale et faire germer l’idée dans la tête des Français.

Vous êtes-vous appuyés sur des études ou un autre exemple qui montre que ce type de campagne fonctionne ?

Q G : C’est novateur dans le domaine de la santé mentale. Mais lors des JO de Londres de 2012, une campagne axée sur l’inclusion sociale avait eu un gros impact sur le pays. Le rayonnement des JO est très important et l’idée est de profiter du rayonnement pour faire passer le message.

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