Marseille : pourquoi tant de haine ?

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La ville s’insurge contre sa mauvaise réputation

Marseille : pourquoi tant de haine ?

Ah ! Marseille, la ville soleil ! On l’aime ou on la déteste. Mais en ce moment, sa réputation est plutôt en chute libre. D’abord dans les médias, et auprès des internes de médecine. Et le palmarès des facultés de médecine de l'ISNI n'a pas laissé les marseillais indifférents... Et pour cause, l'enquête plaçait sa faculté de médecine dernière en matière de formation théorique. Avec un taux de satisfaction au plus bas (seulement 16 %), recueilli auprès des 300 internes marseillais interrogés. 

Face à ce tollé anti-ville phocéenne, la SAIHM (Syndicat Autonome des Internes des Hôpitaux de Marseille), interrogé par Le Quotidien du Médecin, s’est insurgé : « La présentation accablante de ces résultats n’est certainement pas le fruit d’une collaboration inter-syndicale constructive mais reflète plutôt une volonté médiatique d’accuser une fois de plus la ville de Marseille. Les amalgames affligeants entre l’insécurité et la formation des internes en sont un exemple. »

Y aurait-il une confusion, entre l’impopularité médiatique de la ville, et la formation perçue des internes ? En tout cas, les deux semblent péniblement cohabiter. Notre récente enquête What’s up doc, sur le choix des CHU à l’internat, avait déjà fait ce constat. Celle-ci positionnait la ville de manière plus favorable que celle de l’ISNI : 14ème sur 28 en médecine générale. Un résultat moyen, donc, qui semble refléter le paradoxe marseillais. Interrogé pour le What's up doc, un interne de médecine générale à Marseille s’était prononcé : « La région est fantastique mais de nombreux points noirs peuvent facilement inciter les étudiants à choisir une autre destination. » Entre autres : saleté, criminalité, mauvaise réputation, etc.

Quant à la formation théorique, les avis étaient mitigés. Tandis que Sylvie, interne en médecine générale, s'était dit « satisfaite », un de ses collègues de la même spécialité regrettait une chose : que la faculté ne se donne pas « plus de mal pour la formation théorique des internes en médecine générale ». Alors, pour ou contre Marseille ? La réponse ne sera pas univoque, car, comme le dit ce même interne « qu'on l aime ou qu’on la déteste, Marseille passionne ».

 

Source:

What's up doc - publié par AP

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