Un plateau technique dernier cri
Le service des urgences de Bordeaux n'a pas attendu pour se mettre à la page. "Nous allons faire l'acquisition d'un échographe de toute dernière génération pour être à la pointe", révèle le Dr Thomas Mesnier, nouveau chef de pôle depuis septembre dernier. Ce médecin dynamique impulse un vent de renouveau apprécié des équipes. "Oui, c'est motivant de se sentir soutenu et d'avoir une vision ambitieuse pour faire avancer les choses", nous confie le Dr Thierry Babet, urgentiste depuis 2013.
Les travaux en cours ne se limitent pas aux équipements. Le service ambulatoire des urgences vitales de Pellegrin et l'accueil des urgences de Saint-André font peau neuve, dans l'attente de locaux flambants neufs d'ici 2 ans. "Il s'agira de remplacer Saint-André pour offrir des conditions optimales aux personnels et patients", projette Thomas Mesnier. Oui, il était temps, les anciens locaux ayant depuis bien longtemps dépassé leur DLC, comme tant d’autres en France. But affiché : hisser les urgences de Bordeaux au plus haut niveau national.
Une équipe soignante au diapason
Ces évolutions ne seraient rien sans des équipes mobilisées. « Les infirmières sont spécialisées en accueil d'urgence. Un projet est en cours pour leur permettre de collaborer avec la régulation médicale », souligne le Dr Catherine Pradeau. Une initiative qui valorise leurs compétences et optimise les parcours patients.
De même, la coopération se renforce aussi côté médical. Urgentistes et généralistes de ville unissent leurs forces pour absorber le flux croissant de passages. « Des médecins généralistes viennent quotidiennement décharger les urgentistes des consultations relevant de soins non programmés. C'est une très bonne solution pour tous ! , salue Thierry Babet. Ce tandem gagnant permet un filtrage efficace des admissions.
Loin de se cantonner aux urgences vitales, le CHU offre une médecine polyvalente et de proximité. « Cette double casquette de recours ultra-spécialisé et de soins primaires donne beaucoup de richesse à notre exercice quotidien », apprécie Thomas Mesnier. De quoi combler les médecins en quête de défis variés. « On a vraiment le luxe d’exercer plusieurs métiers en un seul, ça fait tout le sel de nos journées qui ne se ressemblent jamais, mais je ne vous apprends rien ! », abonde Thierry Babet.
Les possibilités de carrière ne manquent pas pour les praticiens avides de challenges : urgences pédiatriques, régulation du SAMU, interventions SMUR, soins post-urgences, enseignement des internes... Un éventail élargi par les missions exceptionnelles qui ponctuent l'année. « On est là en cas de catastrophe. Concerts géants, Jeux Olympiques, visite de Charles III : ces événements demandent une expertise particulière », décrit Thierry Babet. De l'adrénaline en perspective !
Quand on cherche, on trouve !
L'excellence du CHU ne se limite pas aux soins. Ses urgentistes font aussi référence en matière de recherche. « Il y a dans notre ADN une culture et une histoire très importante de recherche à Bordeaux », analyse le Pr Xavier Combes, qui explore pour sa part l'intubation en urgence. Avec trois autres universitaires, il initie de nombreux protocoles auxquels participent activement leurs confrères. Le Dr Gil-Jardine planche lui sur l'intégration d'outils d'intelligence artificielle pour prédire l'activité, à la manière des IA qui annoncent déjà où auront lieu des accidents de voiture ou des atteintes aux personnes. « Tout ce qui touche à l'organisation 2.0 de la médecine d'urgence me passionne », confie ce précurseur, fan de big data, résolument décidé à transformer le quotidien de tous les soignants.
Des travaux prometteurs qui classent le CHU 2ème en nombre de publications en France, malgré une discipline encore jeune. « Sur les urgences, la recherche reste émergente mais on a déjà de belles publications, alors qu'on vient de très loin », positive Cédric Gil-Jardine. Nul doute que ce service pionnier contribuera à asseoir la légitimité scientifique des urgences.
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Un tremplin pour les carrières
Outre un environnement stimulant, le CHU entend attirer les meilleurs talents en misant sur l'accompagnement des jeunes. « Mon objectif est de rendre leur passage inoubliable, qu'ils voient Bordeaux comme un tremplin exceptionnel », ambitionne Thomas Mesnier. Au programme : formation pointue, responsabilités précoces et suivi personnalisé.
Un investissement payant qui séduit déjà les nouvelles générations. « Nos internes plébiscitent ce modèle d'apprentissage exigeant mais bienveillant », observe-t-il. Une stratégie gagnante pour relever le défi démographique à moyen terme.
Vous l'aurez compris, les urgences du CHU de Bordeaux n'ont pas fini de faire parler d'elles. Grâce à des équipements high-tech, des locaux repensés et des équipes ultra-motivées, ce pôle se positionne comme une référence nationale. De quoi attirer les urgentistes en quête d'un exercice riche et varié, adossé à une recherche à la pointe. On attend que vous.