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Après 12 jours de jeûne revendicateur, la grève de la faim s’arrête. Lancé le 5 mars pour alerter sur la situation des Padhue recalés aux épreuves de vérification des connaissances (EVC), le mouvement a été repris par quelque 300 Padhue, selon l’association Ipadecc, qui en est à l'origine.
Sur les 297 participants, « 73 grévistes ont dû reprendre l’alimentation » à la suite de problèmes de santé, comme des malaises, vomissements, douleurs abdominales, troubles de la vision et crises d’angoisse, précise dans un communiqué Ipadecc. « Devant ces éléments, il a été décidé d’un commun accord la suspension de la grève de la faim jusqu’à nouvel ordre ».
Malgré la médiatisation du mouvement, « aucune considération, aucune invitation au dialogue n’a été exprimée par le Ministre », continue Ipadecc, qui estime que Yannick Neuder, cardiologue de formation a « failli à son devoir de confraternité » et à « sa responsabilité morale ».
2026, c’est trop tard
Le ministre de la Santé et de l’Accès aux soins avait pourtant annoncé, quelques jours plus tôt, des mesures allant dans le sens des revendications des collectifs de Padhue.
Devant le Sénat, il avait réitéré sa volonté de vouloir créer une voie d’évaluation interne pour les Padhue déjà en exercice en France, qui se disent souvent désavantagés par rapport aux candidats postulant depuis l’étranger.
Pour ce faire, le ministre souhaite associer « les chefs de service, les présidents de CME, les doyens » au processus de validation, comme « nous le faisons actuellement dans nos hôpitaux pour les internes ».
Yannick Neuder avait également promis de faire évoluer le concours des EVC dès la prochaine session, en le transformant « en examen », pour permettre aux Padhue ayant satisfait aux épreuves de connaissances de pouvoir exercer.
Mais pour le Dr Abdelhamim Bensaidi, vice-président d’Ipadecc, « hors de question » pour les candidats ayant échoué cette année, suite à la suppression des postes initialement prévus, d’attendre les réformes de 2026.
« Nous refusons de continuer à être les larbins du système », avait-t-il déclaré à la presse mercredi en réaction aux propos du ministre, assurant que la mobilisation allait continuer.