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Après avoir fait planer le doute plusieurs jours, le sort semble scellé. Quelque 300 médecins à diplôme étranger, militant pour une régularisation de leur statut et contre les modalités des EVC (épreuves de vérification des connaissances), jeûneront dès demain et pour « une durée indéterminée » dans plusieurs établissements du pays.
« Nous espérons vivement que cette démarche engendrera une prise de conscience collective et un changement de politique en faveur de l’équité, de la reconnaissance des compétences et de la régularisation des praticiens en situation précaire », a écrit dans un communiqué Ipadecc (intégration des praticiens à diplôme étranger engagés contre la crise), l’association à l’origine de la grève.
Après un premier entretien la semaine dernière, une nouvelle réunion visant à trouver un arrangement entre les différentes parties prenantes (CNG, DGOS et représentants de Padhue) s’est tenue aujourd’hui au ministère. Mais les discussions n’ont pas été concluantes, selon l’association.
« Ils se cachent derrière (l’argument selon lequel) l’année prochaine, les choses seront améliorées, il y a aura une voie simplifiée, on va accélérer les décrets », a détaillé à la presse le Dr Abdelhalim Bensaidi, vice-président d’Ipadecc, et candidat pour la seconde fois aux EVC.
Même l’estomac vide, les soins continuent
Comme plusieurs syndicats et associations, Ipadecc déplore la baisse des postes attribués suite aux EVC, par rapport au nombre initialement annoncé, alors que 3 800 Padhue ont finalement été admis sur liste principale et complémentaire confondues, selon le ministère de la Santé.
L’association, qui dit compter des « dizaines » de candidats ayant obtenu des notes « au-dessus » de la moyenne, dénonce aussi des « iniquités » de traitement, avec des notes minimales requises qui varient selon les spécialités et d'une année sur l'autre.
Abdelhalim Bensaidi, qui a précisé les conditions de la grève de la faim, a déclaré que le jeûne serait « seulement alimentaire », l’hydratation par « eau sucrée » toutes les deux heures étant conservée.
Pour ne pas mettre à mal la continuité des soins dans leurs services, les grévistes, reconnaissables à leur brassard rouge, maintiendront « toutes leurs activités de soins habituelles », malgré les risques que comporte une telle pratique.
« En cas de détérioration de l’état de santé physique et mentale, chaque Padhue aura la liberté individuelle de continuer ou non la protestation, d’accepter ou non la réalimentation et les soins proposés », a détaillé Ipadecc.
Une mobilisation est également prévue ce week-end, devant le ministère de la Santé, pour laquelle « une centaine » de manifestants sont attendus.
