
© Affiche de la pièce Secret(s) Médical / Midjourney x What's up Doc
Chirurgien spécialisé en otorhinolaryngologie, cet adepte d’une vulgarisation médicale légère et sans tabou s’était déjà essayé à la comédie, avec des apparitions au cinéma et dans des séries.
Cette fois-ci, le médecin-star, qui a pris sa retraite de l’Assistance publique il y a trois ans, est l’interprète principal de « Secret(s) médical », à l’affiche du théâtre Saint-Georges à Paris jusqu’à début janvier avant une tournée.
La pièce met en scène quatre médecins dont un psychiatre et un chirurgien esthétique à la riche clientèle. À contre-emploi, Michel Cymes campe le gérant d’un restaurant où le groupe a l’habitude de se retrouver.
Au cours des conversations, le psychiatre révèle qu’un de ses patients est candidat à la présidentielle et souffre d’une pathologie incompatible avec les plus hautes fonctions de l’État. Se pose un dilemme crucial : faut-il briser le secret médical pour le bien commun ?
Comédie carabine
« Entre eux, les médecins parlent beaucoup, alors qu’on ne devrait pas, au nom du secret médical », rappelle à l’AFP Michel Cymes, toujours inscrit à l’Ordre des médecins.
« Avant, le médecin était seul avec ses patients et son bloc d’ordonnance. Aujourd’hui, les fuites peuvent intervenir plus facilement avec quelqu’un qui vous filme en entrant à l’hôpital si vous êtes célèbre, par exemple », ajoute-t-il.
La pièce se nourrit de l’humour carabin, mélange de potacherie et de blagues sexualisées en vogue chez les médecins.
Cet humour « est parfois dénoncé par le public mais il est salvateur pour les médecins. On peut déconner comme des gamins parce qu’on a besoin d’évacuer la lourdeur de la tâche », confie Michel Cymes, coaché de façon intensive par le metteur en scène Philippe Lelièvre.
« J’ai dû apprendre en sept semaines ce que sûrement le Cours Florent enseigne en deux ans ! J’ai présenté de nombreuses conférences, donc je n’ai pas peur du public qui est un "shoot" incroyable », souligne-t-il encore.
« Avec une remise en question tous les soirs, le théâtre exige une énorme concentration, un travail cognitif épuisant car j’ai 68 ans », dit-il, « mais je m’éclate ! »
Avec AFP
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