L’Anses met en garde contre les risques de certains compléments alimentaires à base de plantes

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Les compléments alimentaires à base de plantes peuvent présenter des risques parfois graves pour la santé, a averti hier de nouveau l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, qui a dressé un panorama pour 118 plantes utilisées.

L’Anses met en garde contre les risques de certains compléments alimentaires à base de plantes

© IStock 

Ces compléments, "loin d’être anodins, peuvent entraîner des effets indésirables parfois graves, comme des allergies sévères ou des atteintes hépatiques potentiellement mortelles", a rappelé l'Anses dans un communiqué.

A la différence des médicaments, les compléments alimentaires ne comportent pas de notice obligatoire où des informations de sécurité pourraient apparaître. Seules quelques informations succinctes, comme la liste des ingrédients, doivent être indiquées.

"La simple mention de la présence de plantes dans les compléments alimentaires peut parfois être faussement rassurante pour le consommateur, alors que certaines plantes peuvent présenter un risque dans certaines conditions d’utilisation, selon le type d’extraits de plantes ou la sensibilité de populations particulières, comme les femmes enceintes ou les enfants", a souligné l'Anses.

Et les compléments alimentaires ne font que "très rarement l’objet de conseils aux consommateurs, qui peuvent donc ingérer des produits inadaptés à leur santé", a-t-elle noté.

Pour prévenir des effets indésirables, l'Anses a analysé et adapté les mentions et restrictions existantes pour les médicaments à base de plantes, en les transposant aux compléments alimentaires contenant ces mêmes plantes, dans un avis qui vient d’être publié.

Pour les soignants chargés de conseiller ou vendre des compléments alimentaires, elle préconise une formation à la sécurité et à l’usage des plantes 

Elle a aussi listé l’ensemble des précautions d’emploi, recommandations, contre-indications et interactions médicamenteuses potentielles relatives à 118 plantes médicinales utilisées dans les compléments alimentaires.

De l'achillée millefeuille au gingembre, en passant par le millepertuis, un tableau synthétique pour chaque plante est accessible en ligne, principalement pour les médecins, pharmaciens, nutritionnistes.

L'aloe vera est par exemple contre-indiqué en cas d’occlusion intestinale, de maladie inflammatoire intestinale, entre autres; l'échinacée en cas de pathologie du système immunitaire ou de prise de médicaments affectant le système immunitaire; le ginkgo biloba en cas d'épilepsie notamment.

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Pour améliorer la sécurité du consommateur, l’Anses recommande aux fabricants de faire apparaître explicitement sur la notice ou l'emballage les éventuelles restrictions d’usage liées à la présence de plantes.

Pour les soignants chargés de conseiller ou vendre des compléments alimentaires, elle préconise une formation à la sécurité et à l’usage des plantes contenues dans ces compléments.

Plus largement, les professionnels de santé sont invités à signaler tout effet indésirable.

Avec AFP

 

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