"La situation budgétaire des hôpitaux et Ehpad publics n'a jamais été aussi fragile", a déclaré Arnaud Robinet, président de la FHF, cité dans un communiqué.
Les finances des hôpitaux publics sont pénalisées d'une part par les "dépenses qui évoluent fortement du fait des nécessaires mesures de revalorisations salariales et de l'inflation" et d'autre part par la stagnation des recettes, en raison "du niveau d'activité toujours inférieur au niveau d'avant-crise" Covid, explique la Fédération.
Dans le détail, elle demande 1 milliard d'euros pour compenser la hausse des coûts liée à l'inflation et un milliard d'euros pour financer les mesures du soutien au pouvoir d'achat des agents de la fonction publique, décidées par le gouvernement.
Il a notamment décidé de revaloriser le point d'indice des agents publics et de verser une prime aux personnels touchant les plus bas salaires.
Pour 2024, il faudrait augmenter l’Ondam de 5 milliards d’après la FHF
Le gouvernement a également récemment prévu des mesures pour renforcer l'attractivité de l'hôpital : il compte pérenniser les augmentations visant à encourager les soignants à faire des gardes et travailler de nuit. Cela représente 700 millions d'euros supplémentaires nécessaires, selon la FHF.
Pour 2024, la Fédération estime qu'il faudrait augmenter l'Objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) hospitalier de près de 5%, soit d'environ 5 milliards d'euros.
En ce qui concerne les Ehpad publics, la FHF estime à 500 millions d'euros les besoins de financements supplémentaires pour 2023, en raison également de l'inflation, des mesures de revalorisations salariales et de la baisse de l'activité.
Avec AFP