Arnaud Robinet : « Moi je ne suis pas dans l’opposition FHF, FHP, médecine de ville… Chacun défend sa spécificité et c’est normal. »

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Arnaud Robinet a fraichement pris ses fonctions de président de la FHF. D’où vient-il, quelle est sa vision ? Il répond à What’s up Doc.

 

Arnaud Robinet : « Moi je ne suis pas dans l’opposition FHF, FHP, médecine de ville… Chacun défend sa spécificité et c’est normal. »

© IStock 

Pourquoi avoir voulu être président de la FHF, vous avez quitté le CHU il y a plusieurs années ?

Initialement je suis docteur en biochimie et biologie moléculaire hospitalo-universitaire en CHU, en pharmacologie. J’enseignais la recherche en faculté de médecine et en laboratoire au CHU. L’engagement politique est venu après. Quand j’ai été élu député en 2008, je me suis engagé directement en commission des affaires sociales pour m’occuper de tous les sujets santé mais également sociétaux tel que la réforme des retraites. J’ai été également rapporteur de projets de loi concernant la santé, la loi sur le médicament. Je faisais partie de la commission d’enquête sur le Médiator. J’ai toujours allié la politique et mon appétence pour la santé.

Et votre parcours politique quel est-il ?

En 2014 je suis élu maire de Reims. En 2017 je ne peux pas me représenter à l’Assemblé nationale pour raison de non cumul des mandats, je continue alors à m’impliquer dans les sujets de la santé en étant président de la FHF grand-est. J’ai toujours eu un pied dans la santé. Et logiquement quand Frédéric Valletoux a fait savoir qu’il ne se représentait pas, j’ai fait savoir que ce poste m’intéressait. Je voulais pouvoir continuer mes engagements dans la Santé, la défense du système de santé publique et l’hôpital public à travers ce mandat de président de la FHF. D’où ma candidature.

Avez-vous été surpris par votre élection ?

C’est une satisfaction quand on gagne une élection.

Quelle ambition avez-vous pour la FHF ?

L’ambition que je nous donne, c’est vraiment de privilégier un travail collectif, j’aime beaucoup le collectif. Que ce soit avec les équipes de la FHF, présentes aujourd’hui ou avec les administrateurs et les membres du bureau qui seront désignés la semaine prochaine. Bien sûr je souhaite pouvoir amener une nouvelle dynamique à la FHF après les 11 années de présidence de Frédéric Valletoux qui a fait un travail remarquable. Je pense que c’est le moment de redonner une nouvelle impulsion, une nouvelle dynamique, avec l’objectif de défendre l’hôpital public bien évidemment, et d’avoir une réflexion plus large sur le système de santé dans sa globalité, en reprenant pourquoi pas, des liens avec les autres fédérations. Moi je ne suis pas dans l’opposition FHF, FHP, médecine de ville… Chacun défend sa spécificité et c’est normal. Le système de santé mérite que parfois nous puissions nous rencontrer dialoguer, échanger. Et pourquoi pas à terme faire des propositions communes dans le cadre de l’évolution du système de santé qui va dans le bon sens. En ne perdant pas de vue l’objectif :  l’accès aux soins pour nos concitoyens.

Comptez-vous être aussi provocateur que Frédéric Valletoux ?

Non, chacun sa personnalité. Peut-être que Frédéric l’a fait à des moments où il en avait besoin. Parfois c’est bon aussi de faire réagir. Je suis dans le dialogue et l’échange en défendant l’hôpital public. Ce qui fait la richesse du système de santé français, ce sont ses deux piliers : le publique et le privé. Dans certaines régions, comme Reims, durant la crise de la Covid, il y a eu une vraie coordination entre hôpital public et privé, et cela a bien marché. Cela marche quand on s’en donne les moyens. Je pense qu’il y a des choses que l’on peut travailler ensemble et défendre ensemble. Comme la question de la permanence des soins, de la libre installation. Je ne suis pas un fervent supporter du retour à la suppression de la libre installation. Il vaut mieux parfois être unis que divisé face à Bercy.

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