Le Syngof voulait faire du buzz, il a réussi. Il s'est même attiré les foudres de l'Ordre des médecins, qui a annoncé ce vendredi 5 avril sur Twitter qu'il allait pousuivre le Syngof pour ses menaces d'appel à la grève des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Il répond ainsi à l'appel d'un collectif d'une centaine d’associations, de syndicats et de partis politiques qui avaient interpellé le Conseil national. Le 19 mars, celui-ci avait annoncé que les conséquences déontologiques de cette menace seraient étudiées lors de sa prochaine session, les 4 et 5 avril. C'est chose faite.
Réuni en Session, le CNOM a décidé de saisir la juridiction ordinale contre 3 responsables du #Syngof pour avoir annoncé, dans une newsletter du Syndicat, qu’il pourrait ordonner à ses adhérents de cesser la pratique d’#IVG.
— Ordre des Médecins (@ordre_medecins) 5 avril 2019
Les "trois responsables" sont, selon toute vraisemblance, Bertrand de Rochambeau, président du Syngof, Élisabeth Paganelli, secrétaire générale, et Jean Marty, ancien président. C'est ce dernier qui avait eu la bonne idée d'inclure le fameux article dans la newsletter du syndicat (avec l'accord des deux premiers). Pour rappel, celui-ci intimait le ministère de la Santé de les recevoir, faute de quoi ils s'engageaient à lancer un appel à la grève des IVG auprès de leurs adhérents.
À la suite de la polémique qui avait suivi ce chantage, le collectif défendant le droit des femmes à avoir accès à l'IVG avait saisi l'Ordre des médecins en lui demandant de poursuivre les trois responsables du Syngof en son nom propre. Le Cnom a donc répondu favorablement. "Le Conseil national de l’Ordre estime que le droit à l'IVG est un acquis majeur des femmes, et qu’il ne saurait être mis en balance comme moyen de faire aboutir une revendication syndicale", explique le Cnom dans un second tweet.
Merci le Cnom.