IPA : 91 % d’entre eux craignent d’être sous-payés

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91 % des IPA libéraux sont opposés au modèle économique proposé par le gouvernement pour financer leur activité. Toujours et encore une histoire d’argent et de salaire…

IPA : 91 % d’entre eux craignent d’être sous-payés

À l’issue des négociations sur la rémunération des infirmières en pratique avancée libérales (IPA) libéraux, l’Union nationale des infirmiers en pratique avancée (Unipa), seul syndicat représentant les IPA, affichait sa déception. C’est une « immense désillusion » pour tous les IPA nouvellement diplômés, déclarait le syndicat dans un communiqué daté du 28 août.
 
En cause, l’avenant 7, proposé par la Cnam, qui « ne correspond pas à l’exigence de ce nouveau métier » car la rémunération proposée « ne finance pas l’activité de l’IPA dans toutes ses compétences transversales développées lors de la formation universitaire », estimait l’Unipa qui affirmait que la rémunération proposée pour une fonction de grade master était « inférieure à celle des infirmiers libéraux ».

Quelques jours plus tard, le syndicat consultait ses 150 adhérents pour leur demander leur avis sur ce fameux avenant 7. Et, oh surprise, 91 % d’entre eux y sont opposés ! Tandis que 2 % à peine des personnes interrogées se disaient favorables à l’avenant 7.


 
Pour comprendre la suite de l’article, il faut savoir que le financement des activités de prévention, d’éducation, de dépistage, pourtant souhaitées par le législateur, ne sont pas prévues par l’avenant 7.  
 
« La proposition d’un forfait de 4 heures annuelles par patient rend impossible la réalisation d’un suivi de qualité, incluant : entretien, examen clinique, réalisation d’examens complémentaires, analyse intégrant l’anamnèse, collaboration avec le médecin, réalisation du plan de soins pluriprofessionnels et coordination du parcours », explique l’Unipa.
 
Maintenant que vous avez compris le modèle économique prévu par l’avenant 7, vous devriez aussi comprendre que 74 % des personnes interrogées envisagent de changer leur mode d’exercice, tandis que 56 % d’entre eux envisagent de ne pas exercer en soins primaires.
 
Telles sont les raisons pour lesquelles les IPA libéraux exigent le revenu minimum suivant en soins primaires : 3 900 euros net mensuel en libéral, et 2 600 euros mensuel en salariat. Rien que ça. 

L’avenir nous dira si le gouvernement accepte de mettre la main au portefeuille.
 

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