«Grâce à SPUR, on améliore l’observance, il y a 9 milliards d’économie à faire»

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Selon une étude de l’OMS un patient sur deux ne prend pas correctement son traitement. 9 milliards d’euros par an pourraient être économisés par le système de santé français grâce à l’amélioration de l’observance médicale . Le groupe Observia a mis au point un outil pour répondre à cet enjeu : SPUR.

«Grâce à SPUR, on améliore l’observance, il y a 9 milliards d’économie à faire»

SPUR, dont le lancement a eu lieu le 12 avril, consiste en un questionnaires dynamique afin de déterminer le profil du patient et, ainsi, d’améliorer son observance. Pour Sylvain Bonnet, directeur général d’Observia, « C’est une mesure de comportement associé à une prise en charge du patient. Intégrant trois composantes : le suivi du traitement, le suivi des étapes du parcours de soin et le suivi des recommandations du professionnel de santé

Le questionnaire est aujourd’hui validé par trois études scientifiques The SPUR Model : A Framework for Considering Patient Behavior , The SPUR adherence profiling tool : preliminary results of algorithm development paru dans le journal Patient Preference & Adherence. Six autres études sont en cours, notamment l’étude sur la Phase 2 en France qui doit sortir dans le journal Patient Preference & Adherence.

"Cet outil va nous permettre de déterminer le profil du patient et sur quelle dimension nous allons axer la prise en charge."

Le fonctionnement est simple. Le patient va voir son médecin, qui lui propose l'outil SPUR. Grâce à un code le patient peut s’identifier de n’importe quel ordinateur ou téléphone. Cela se présente sous forme d’un questionnaire de 6 à 24 questions selon le profil et le niveau d’observance. Le questionnaire permet  d’indiquer un risque de non-observance et le pourquoi de ce risque. Cet outil se veut une aide pour les médecins libéraux. En lui permettant de guider le patient sur des thématiques et lui donner des recommandations les plus pertinentes possible. « Cela va permettre de mieux connaître leurs patients, plus vite. En parallèle comme c’est un outil digital il peut s’implanter dans un univers digital déjà existant plus complexe. Mais il sert avant tout à capter quel élément empêche le patient de prendre son traitement parmi les 13 thématiques identifiées ». Par exemple est-ce que le patient ne prends pas son traitement par honte, problème d’autorité vis-à-vis de son médecin, problème financier….Une fois le problème décelé, grâce à SPUR, au médecin de mettre en place avec son patient les alternatives dans sa prise en charge, pour favoriser l'observance. 

Selon Kamel Abdenndi, cardiologue et chef de service à l’hôpital Léopold Bellan, et utilisateur de l’outil SPUR « Sur trois-quatre patients qui ont un infarctus, nous avons trois-quatre patients avec des profils différents. Cet outil va nous permettre de déterminer le profil du patient et sur quelle dimension nous allons axer la prise en charge. Cet outil permet d’adapter le discours et améliorer la prise en charge effective du patient »

« SPUR sera mis gratuitement à disposition des chercheurs académiques ainsi que des médecins libéraux. » nous confirme Morgane Freudiger, directrice de la communication et du marketing.  Concernant les établissements de santé qui souhaiteraient mettre à disposition l’outil au sein de leurs départements, « le business modèle est celui de la licence par utilisateur ». L’outil sera accessible pour quelques milliers d’euros pour les chercheurs qui souhaitent inclure quelques patients dans une étude ou une pratique clinique quotidienne. Pour des projets de très grosse envergure, des discussions ad hoc auront lieu. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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