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« Si on parvient à mobiliser 40% des généralistes, soit 40 000 confrères une semaine par an, nous pourrons ouvrir 800 centres partout en France, permettant à plus de 1 million de Français de retrouver un médecin traitant. C'est parce que cela est possible que nous lançons un appel à la mobilisation », a indiqué Médecins solidaires dans un communiqué.
« Il est des serments qu'on ne devrait jamais trahir. Soigner, écouter, être là, dans un monde où la médecine est à bout de souffle », témoignent les praticiens volontaires de Médecins solidaires dans la vidéo de l'appel diffusé sur les réseaux sociaux.
Fondée en 2022, Médecins solidaires applique déjà ce principe du volontariat une semaine par an pour faire tourner 9 centres de santé dans des déserts médicaux. Elle compte aujourd'hui 850 volontaires uniquement avec des médecins se succédant les uns aux autres.
Elle recense 2 centres dans la Creuse, et un centre dans le Cher, la Nièvre, la Haute-Vienne, les Deux-Sèvres, l'Indre, le Lot-et-Garonne, et l'Eure-et-Loir.
Les praticiens sont payés un salaire fixe (1 000 euros par semaine) et logés par l'association pendant leur mission.
Pour les généralistes disponibles
Médecins solidaires vise un public cible de 40 000 généralistes qui ne sont pas « sous l'eau » en termes d'activité : ceux qui sont « à temps partiel », « font des remplacements », ont une clientèle inférieure « à 500 patients », « sont des retraités actifs »..., explique Martial Jardel, fondateur de l'association.
La proposition de Médecins solidaires est voisine du dispositif lancé par le gouvernement François Bayrou au printemps dernier, qui prévoit de demander à chaque médecin de consacrer deux jours par mois à l'exercice dans un désert médical.
Mais elle est moins exigeante pour le médecin, avec une semaine par an demandée, alors que la proposition gouvernementale – qui commence à peine à être mise en œuvre – représente plutôt une vingtaine de jours par an.
« On ne demande qu'à contribuer » pour que le pacte de lutte contre les déserts médicaux de François Bayrou « soit mis en place le plus vite possible », indique le Dr Jardel. « On n'est pas dans une logique concurrentielle, on est dans un état d'esprit contributif ».
Avec AFP
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