Covid : quelles informations donner à ses patients en ambulatoire ?

Article Article

A surveiller comme le lait sur le feu ? Un test Covid positif n'est pas forcément synonyme d'hospitalisation heureusement. Mais la HAS a tenu à rappeler que même une forme légère peut se dégrader en peu de temps et a édité les informations à communiquer à ses patients pour une bonne surveillance et ainsi réagir dans les temps. 

Covid : quelles informations donner à ses patients en ambulatoire ?

Un test Covid + et après ? Nos patients sont bien souvent angoissés par ce résultat et posent des questions en pagaille. La HAS a publié un guide de réponses à destination des professionnels de santé pour accompagner au mieux ses patients dans cette période mais également "donner les outils et les connaissances nécessaires pour prévenir la survenue brutale d’une détresse respiratoire et éviter une hospitalisation en urgence". 

En effet, "l’âge est le principal facteur de risque de développer des formes graves de la Covid-19. Mais des patients, même jeunes, même initialement asymptomatiques ou avec des symptômes légers, arrivent parfois aux urgences ou en réanimation, en raison d’une dégradation brutale de leur état de santé", peut-on lire sur le site de la HAS.

Pour y remédier, il est notamment primordial de sensibiliser vos patients aux signes à surveiller (le tout sans les affoler, sinon c'est trop facile). L'information du patient porte sur les mesures d'isolement mais aussi sur une potentielle aggravation de son état notamment entre le 6ème et le 12ème jour. Il faut également lui indiquer les cas de figure dans lesquels appeler le SAMU : 

  • Une douleur thoracique ; 
  • Les lèvres bleues ;
  • Une perte de connaissance.

Le médecin doit également évaluer l'état de santé initial du patient avec notamment "une mesure de la saturation pulsée en oxygène au doigt (dit “SpO2”) au repos. Si celle-ci est normale (c’est-à-dire supérieure à 96%), la mesure est également effectuée à l’effort, après 40 pas dans la pièce par exemple".

Si le patient ne présente pas de facteur de risque particulier et dès lors qu'il a reçu une information claire et complète, il n'y a pas besoin d'une surveillance renforcée. "En revanche, un patient présentant des facteurs de risques de forme grave de Covid-19 nécessite un suivi régulier, en particulier entre J6 et J12, afin de prévenir les complications et surveiller l’évolution de son état général. Afin de réaliser cette surveillance, un oxymètre de pouls pourra être prescrit aux patients de plus de 65 ans, ou ayant d’autres facteurs de risque de forme grave de la Covid-19 ou ayant des signes respiratoires", poursuit la HAS."La mesure de la SpO2 est ainsi réalisée au moins 3 fois par 24 heures par le patient ou par un infirmier et quelques bonnes pratiques doivent être respectées : repos 5 min avant la mesure, être en position verticale, enlever le vernis à ongle, etc".

Parmi les signes à surveiller : "une saturation en oxygène inférieure à 95%, un essoufflement, des sueurs ou encore un malaise" sont autant d'indicateurs qui doivent conduire à appeler le SAMU. 

Source:

Les gros dossiers

+ De gros dossiers