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En 2024, les complémentaires santé ont collecté 46,5 milliards d’euros de cotisations (+8,2 % par rapport à 2023, après +6,0 % en 2023). « Il s’agit d’une croissance inédite depuis 2012 », représentant une hausse de 3,5 milliards d’euros, souligne ce rapport annuel de la Drees.
Ces organismes ont parallèlement versé 36,8 milliards d’euros de prestations de santé en 2024 (+5,4 % par rapport à 2023), un rythme supérieur à celui de l’ensemble des dépenses de santé, qui a augmenté de +3,7 %.
Les organismes complémentaires ont ainsi « reversé sous forme de prestations à leurs assurés 79 % des cotisations collectées », après 81 % en 2023. Leurs charges de gestion sur l’activité santé ont atteint 8,8 milliards d’euros (+5,8 %) et représentent 18,8 % du total des recettes.
Les assureurs en tête des hausses
La hausse des cotisations a été particulièrement forte chez les entreprises d’assurance : +15,9 % en 2024, soit +2,5 milliards d’euros. Chez les mutuelles et les institutions de prévoyance, la hausse s’élevait respectivement à +3,5 % et +4,1 % (+0,7 et +0,3 milliard d’euros).
Ces chiffres s’expliquent en partie par le transfert d’un important portefeuille de contrats de La Mutuelle Générale vers une entreprise d’assurance. Sans ce transfert, les cotisations des sociétés d’assurance auraient progressé de +12,3 %.
Sur la totalité de leur activité, prenant en compte notamment les produits financiers, ces différents organismes ont dégagé des excédents en 2024 : leur résultat net s’est élevé, en moyenne, à 3,4 % de leurs cotisations, comme en 2023.
Le poids de l’activité santé varie fortement selon le type d’organisme. En 2023, dernières données disponibles, la santé représentait 81 % des cotisations des mutuelles, 47 % de celles des institutions de prévoyance, mais seulement 7 % de celles des entreprises d’assurance.
La couverture santé, complémentaire à celle de l’Assurance maladie, était assurée en 2024 par 249 mutuelles, 99 entreprises d’assurance et 25 institutions de prévoyance. Le nombre total d’organismes a nettement baissé depuis le début des années 2000, pour l’essentiel entre 2001 et 2016, sous l’effet notamment de regroupements.
Avec AFP