30% de postes de psychiatres vacants à l’hôpital, la profession en danger appelle à la grève le 28 juin

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Quatre syndicats de psychiatres hospitaliers appellent à une "journée d'action et de grève" le 28 juin contre "l'effondrement" de leur discipline, "submergée" par la demande et en pénurie de soignants, au risque d'une "catastrophe de santé publique".

30% de postes de psychiatres vacants à l’hôpital, la profession en danger appelle à la grève le 28 juin

"L'effondrement est proche", alertent ces syndicats (Idepp, Spep, SPH, USP) dans un communiqué, affirmant que "jamais dans son histoire (..) la psychiatrie n'a connu un tel danger".

Avec "plus de 30% de postes vacants" chez les médecins et un "déficit de personnel soignant", le secteur public subit des fermetures de lits et de services, tandis que les délais de consultation "ne cessent d'augmenter", conduisant à un "engorgement des urgences" et une "dégradation des soins".

"Nous ne sommes plus en capacité d'assumer (nos) missions de service public", insistent les syndicats, alors que le système de soins est "submergé par la déferlante" engendrée par l'épidémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, dont les "répercussions très importantes" se manifestent par "des vagues d'adolescents" admis "pour geste suicidaire, angoisse majeure, dépression, décompensation...".

Cette mobilisation fera suite à celle de neuf syndicats et collectifs hospitaliers la semaine dernière

Face à ce qu'elles qualifient de "catastrophe en santé publique", les quatre organisations réclament que "tout soit mis en oeuvre pour éviter le naufrage annoncé" et appellent donc à "une grande journée d'actions et de grèves" le 28 juin.

Cette mobilisation fera suite à celle de neuf syndicats et collectifs hospitaliers la semaine dernière, peu suivie malgré la tension dans les services d'urgences : au moins 120 sont confrontés à de graves "difficultés" à l'approche de l'été selon Samu-Urgences de France.

La situation des maternités inquiète également, le principal syndicat de gynécologue redoutant des "fermetures estivales inopinées" faute de soignants en nombre suffisant.

Avec AFP

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