© iStock
La prise en charge par l'Assurance maladie est notamment réservée aux situations où les changements d'alimentation et l'augmentation de l'activité physique ne suffisent pas à faire perdre du poids chez les personnes atteintes d'une obésité sévère, selon cette décision qui confirme des précédents feux verts.
« Compte tenu des nouvelles données disponibles » issues d’études avancées comparant Mounjaro à un placebo sur la réduction du syndrome d’apnée du sommeil, sur la diminution du risque d'apparition du diabète chez des patients pré-diabétiques et sur la réduction des événements liés à l'insuffisance cardiaque, « Mounjaro présente un intérêt pour ces patients », souligne la HAS.
Par la même occasion, l'autorité de santé relève d'un cran la note évaluant l'amélioration du service médical rendu par le traitement Mounjaro (tirzépatide), la faisant passer au niveau 4, correspondant à un progrès médical mineur, au même titre que le produit concurrent Wegovy (sémaglutide) du laboratoire Novo Nordisk.
La HAS ne tranche pas sur le traitement à privilégier
« C'est un critère qui rentre dans la négociation de fixation de prix » qui devrait débuter « dans les prochains mois » avec le Comité économique des produits de santé, a indiqué à l'AFP une porte-parole d'Eli Lilly France.
Le laboratoire avait déposé un nouveau dossier de demande de remboursement au printemps dernier auprès de l'autorité sanitaire.
La HAS n'a pas déterminé si Wegovy ou Mounjaro devait être privilégié dans le traitement de l'obésité « en l’absence de donnée comparative robuste » entre les deux molécules.
Très populaires, ces deux traitements appartiennent à une classe de traitements imitant une hormone intestinale (GLP-1 abréviation de glugaco-like peptide 1), qui stimule la sécrétion d'insuline et procure une sensation de satiété.
Avec AFP
A voir aussi
Ménopause : les autorités américaines réhabilitent les traitements hormonaux
Moins de pénuries, meilleur accès aux soins... Des psychiatres appellent au remboursement des traitements hors AMM