Revel présente « 30 pistes d’action » pour la réforme du temps de travail à l’AP-HP

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Deux mois après son arrivée à la tête des Hôpitaux de Paris (AP-HP), Nicolas Revel propose de revoir l'organisation du temps de travail de ses 100 000 agents, selon un document présentant ses "30 pistes d'action", consulté hier par l'AFP.

Revel présente « 30 pistes d’action » pour la réforme du temps de travail à l’AP-HP

© IStock 

Négociée aux forceps en 2015 par son prédécesseur Martin Hirsch, la réforme du temps de travail est remise sur la table d'opération par M. Revel.

Le nouveau directeur de l'AP-HP souhaite aller vite et "poser un cadre institutionnel" qui "serait élaboré d'ici fin janvier 2023", précise-t-il dans ce document diffusé en interne, qui a d'abord "vocation à alimenter un temps d'échange jusqu'à la mi-octobre".

Sur ce sujet, identifié comme "un facteur clé pour l'attractivité", l'objectif affiché est "d'introduire davantage de souplesse", car "il n'existe aucun consensus" sur le rythme de travail, qui varie selon les services de 7 à 12 heures par jour.

Soucieux de "fidéliser" ses personnels, M. Revel entend utiliser "tous les leviers" à sa main, par exemple en augmentant "fortement" le nombre de logements sociaux réservés aux agents de l'AP-HP, ou en recrutant davantage d'infirmières à la sortie de ses propres écoles.

Un défi d'autant plus compliqué qu'"il est exclu d'envisager une diminution de nos effectifs"

Mais le patron des Hôpitaux de Paris doit aussi définir dans les prochains mois "une trajectoire réaliste et « assumable » de retour à l'équilibre financier", alors que le déficit de l'AP-HP devrait dépasser les 200 millions d'euros, pour la troisième année consécutive.

Un défi d'autant plus compliqué qu'"il est exclu d'envisager une diminution de nos effectifs", assure-t-il. Au contraire, les recrutements d'infirmiers "sécurisés" d'ici la fin de l'année vont permettre de pourvoir plusieurs centaines de postes vacants.

Des ressources qu'il s'agira de répartir au mieux, sachant que près de 20% des lits et des blocs opératoires sont encore fermés. "Des choix devront être faits" pour "répondre aux besoins de soins les plus critiques", explique-t-il.

Avec AFP

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