PLFSS 2026 : un milliard d’euros repris aux mutuelles et complémentaires par la Sécu

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Le directeur de la Sécurité sociale, Pierre Pribile, a défendu jeudi la contribution exceptionnelle imposée aux complémentaires santé dans le cadre du PLFSS 2026. Selon lui, cette taxe « ne fait que restituer » aux comptes de la Sécurité sociale une somme déjà répercutée sur les assurés via des hausses de tarifs.

PLFSS 2026 : un milliard d’euros repris aux mutuelles et complémentaires par la Sécu

© Midjourney x What's up Doc

Une mesure « déjà facturée » aux assurés

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 prévoit une taxe exceptionnelle de 2,05 % sur les cotisations encaissées par les complémentaires santé (mutuelles, assureurs, institutions de prévoyance). Cette contribution, équivalente à un milliard d’euros, avait été envisagée en 2025 sans être mise en œuvre.

Pierre Pribile a expliqué que cette taxe avait « déjà été facturée » aux assurés, les organismes ayant anticipé son application dès le 1er janvier 2025 en augmentant leurs tarifs.
« La mesure de cette année consiste uniquement à restituer à l’Assurance maladie ce milliard, qui a déjà été prélevé, auprès des assureurs sociaux », a-t-il affirmé lors d’une conférence organisée par l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis).

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Un alourdissement des contributions

Selon le projet de lettre rectificative présenté en Conseil des ministres, la taxe sera portée à 2,25 % afin de financer la suspension de la réforme des retraites. Parallèlement, un transfert supplémentaire de 400 millions d’euros est prévu entre l’Assurance maladie et les complémentaires pour le financement du secteur hospitalier.

Pierre Pribile justifie cette mesure par un déséquilibre croissant :
« La part des organismes complémentaires dans le financement de l’activité hospitalière ne cesse de décroître », a-t-il déclaré, évoquant la nécessité de « rééquilibrer la part entre l’assurance maladie obligatoire et l’assurance maladie complémentaire ».

Il affirme toutefois vouloir éviter que cette mesure n’entraîne une nouvelle hausse du prix des contrats santé et dit travailler à une révision du contrat responsable pour en compenser l’impact financier.

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