— OK, ça marche. Mais c'est un peu dur à trouver, quand même...
— Coucou les MG ! Prenez des internes en stage, c'est bon pour eux, pour leur formation, et c'est bon pour vous et votre pratique. Et en plus, on vous rémunère !
— Ah c'est bien ça ! On fonce !
Un peu plus tard...
— Et sinon euh... On ne devait pas recevoir un petit quelque chose ?
La rémunération des maîtres de stage des universités (MSU) pose à nouveau problème. En 2017 déjà, les syndicats avaient relevé des manquements à la rémunération des praticiens, lorsqu'ils étaient aussi chefs de clinique. Cette fois, ils alertent sur un nombre grandissant de reports de paiement par les universités de rattachement des MG.
"Dans plusieurs facultés, la rémunération est reportée sine die, parfois sans informer les MSU", ajoutent-ils. "Cette situation est d’autant plus inacceptable que le dialogue et la concertation sont souvent refusés avec les MSU réunis au sein des collèges locaux".
À qui la faute ? Les deux syndicats pointent du doigt la complexité du circuit de paiement, qui met en difficulté les services administratifs "souvent en sous-effectifs pour la tâche".
Quelle qu'en soit la raison, ce délai passe mal, face à la volonté affichée de valoriser les stages ambulatoires, en internat comme au cours du deuxième cycle, chez les médecins généralistes et chez les spécialistes. L'Isnar-IMG et le SNEMG indiquent par ailleurs que plusieurs collèges locaux de MSU seraient actuellement en réflexion autour d'actions à mener, pour faire entendre le mécontentement.
En espérant que les difficultés des MSU ne pénalisent pas les internes en recherche d'un stage au prochain semestre.
Source:
Jonathan Herchkovitch