Nouvelle organisation de la Paces : la colère gronde à Toulouse

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Des étudiants toulousains s'indignent de l'organisation des épreuves de Paces de second semestre, ramenées à 1h30 pour cause d'épidémie de Covid19. 

Nouvelle organisation de la Paces : la colère gronde à Toulouse

Du fait de l’épidémie de Covid19, le ministère de l’enseignement et de la Recherche avait prévenu : « Les épreuves de Paces seront organisées à partir de la troisième semaine de juin par chaque faculté. » Jusqu’à présent, les principaux concernés, à savoir les étudiants, n’avaient pas encore réagi. C’est maintenant chose faite, en tous les cas dans le Sud de la France, à Toulouse.
Dans un communiqué, un groupement d’étudiants vient de faire entendre sa colère. En effet, ils s’indignent des décisions prises par les facultés de médecine de Purpan, Rangueil et Maraichers. Au sujet, notamment, de la date choisie pour les épreuves de semestre 2, à savoir la mi-juin 2020. Le groupement d’étudiants pense que cette date précipitée pourrait mettre en danger certains étudiants à la santé fragile : « Nous sommes 900 étudiants par faculté. Les rassemblements de plus de 10 personnes sont interdits à partir du 11 mai et, à minima, jusqu’au 2 juin. Moins de deux semaines après cette date, 900 étudiants sont supposés se rassembler pour ce concours dans une salle fermée. Nous avons une pensée pour les étudiants dont la santé est fragile et qui mettront leur santé en risque pour participer à ce concours, ou qui y renonceront. Nous y voyons une réelle injustice. »
 

Conditions de travail inégalitaires

Ils font également constater que les cours se sont arrêtés pour eux le 12 mars, « et la continuité pédagogique n’a logiquement pas pu être mise en place ». Et de remarquer : « Le confinement crée des conditions de travail particulièrement inégalitaires : absence d’accès au bibliothèques universitaires (refuge pour un grand nombre d’entre nous), exposition à des situations familiales parfois difficiles, nuisances sonores, concentration difficile. Les étudiants de PACES ne sont pas moins exposés que les autres et nombre d’entre nous ont été malades ou ont eu à s’occuper de leurs proches malades. » Mais ce sont surtout les nouvelles modalités d’organisation du concours qui posent problème. Car « celles-ci renforcent le poids de la chance au détriment d’une vraie évaluation d’un panel de connaissances, se désolent les étudiants. Nous allons jouer notre année sur une épreuve de 1h15. »
La faculté de médecine de Toulouse a préféré réunir l’ensemble des épreuves du tronc commun sur une seule épreuve de 1h15 contre 4h40 dans sa version initiale. Joint par Wud, l’un des porte-parole de ce groupe d’une quinzaine d’étudiants précise que les épreuves de spécialité ont été également ramenées d’une durée de 20 minutes à 10 minutes. « À la base, les épreuves devaient être organisées sur cinq journées. Au final, nous passerons une épreuve de 1h30 le matin et de 10 minutes l’après-midi pour les spécialités », s’insurge cette étudiante. Toulouse n’est pas la seule faculté concernée. À Marseille, plusieurs épreuves du tronc commun ont été raccourcies, et à Tours il semblerait que les doyens aient proposé une épreuve unique de tronc commun. En revanche à Lille et Bordeaux, les épreuves resteraient inchangées. Ces changements de dernière minute ont provoqué une série de réactions courroucées sur les réseaux sociaux, en particulier sur Twitter :

Si bien que le doyen de la faculté de Toulouse a réagi, suite à la publication d’un article sur France 3. Pour mieux prendre en compte la situation exceptionnelle de ces épreuves de deuxieme semestre, le doyen Elie Serrano a ainsi demandé au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche à ce que le coefficient du S1 soit plus élevé que celui du S2 : « Nous sommes actuellement dans l’attente de la réponse du ministère à une demande de modifications des coefficients du second semestre, écourté par le confinement. »

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