« Nous, jeunes généralistes libéraux, nous ne soutenons pas le passage de la consultation à 50€ »

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Tandis que la grève des médecins libéraux se prolonge jusqu'à vendredi, la revalorisation de la consultation des généralistes à 50 euros, mesure phare du groupe Médecin pour demain, n'est pas soutenue par l'ensemble des syndicats de médecins libéraux. Certains tiennent même à s'en dissocier clairement. Dans un communiqué ReAGJIR propose d’autres solutions et s’oppose à cette mesure.

« Nous, jeunes généralistes libéraux, nous ne soutenons pas le passage de la consultation à 50€ »

© IStock

Dans un contexte de crise médicale, à la veille de la manifestation des médecins libéraux, ReAGJIR publie un communiqué, dans lequel, il marque son désaccord avec la revalorisation de la consultation à 50 euros, initiée par Médecine pour demain. « Si les jeunes médecins généralistes de ReAGJIR (syndicat représentatif des jeunes généralistes) partagent le ras-le-bol de la profession face au cruel manque de moyens en santé et à la dégradation de la situation, ils ne soutiennent pas le passage de la consultation à 50 euros. »

Pour ReAGJIR il n’est pas judicieux de « multiplier par deux le prix de la consultation » au moment où « nombre de Français connaissent déjà de grandes difficultés financières et d'accès aux soins ».

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A court terme « il faudrait limiter les faux besoins administratifs qui pèsent à la fois sur les usagers et sur les médecins, et favoriser la coopération interprofessionnelle formalisée dans le cadre d'équipes de proximité, garantes d'un parcours de soins clair et de qualité. »

Trois solutions concrètes proposées par ReAGJIR

Par ailleurs dans leur communiqué le syndicat, propose trois solutions concrètes :

- Mettre en place rapidement un système d'auto-déclaration des arrêts de travail de courte durée ne donnant pas droit aux indemnités journalières pour faire face à la recrudescence de viroses épidémiques hivernales majoritairement bénignes. En libérant les usagers de cette contrainte administrative, il serait possible de dégager un temps médical considérable à allouer au soin.

- Mettre fin à l'exigence de la part des écoles, établissements universitaires et collectivités territoriales de certificats médicaux en cas d'absence, ceux-ci ne reposant sur aucune base réglementaire.

- Diffuser rapidement et largement une campagne de communication visant à rappeler que la majorité des syndromes viraux hivernaux sont bénins et ne nécessitent pas de consultation médicale en l'absence de signes de gravité ou de facteur de risque, fruit d'un travail qui doit être mené entre les ARS (Agences Régionales de Santé) et les acteurs locaux.

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