​A Nice, un interne étranglé par un patient porte plainte

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Nouvelle agression au SAU du CHU de Nice : un interne a réchappé d'un étranglement 

​A Nice, un interne étranglé par un patient porte plainte

C'est par un communiqué daté du 28 octobre dernier que l'internat des hôpitaux de Nice relate un événement qui n'aurait jamais dû se passer : l'agression d'un interne par un patient considéré comme dangereux.
Contacté par WUD, Pierre Colaux, co- président du bureau de l'internat de Nice, confirme l'agression dont a été victime Abdel, l'interne agressé.

 Ce patient "auto et hétéro agressif" a été "lâché dans un box du CCOA sans que l'interne ne soit mis au courant de l'agressivité du patient" le 26 octobre. C'est plus tard dans la soirée que l'interne a été étranglé par ce patient, qui a réussi à la maitriser en attendant que ne survienne la sécurité. "Abdel est grand, fort, et de son propre aveu, il a ressenti pendant une quarantaine de secondes un étranglement très fort", précise Pierre Colaux. La tentative d'homicide, pour Abdel et Pierre Colaux, semble assez évidente. L'interne agressé a d'ailleurs porté plainte à la police, ainsi que le chef de la sécurité du CHU de Nice, comme le veut la procédure. 

Patient sédaté

Le patient a ensuite été sédaté, rapporte le bureau de l'internat de Nice. "Cette situation n'aurait jamais dû se produire", ajoute-t-il. Heureusement, elle est arrivée à "quelqu'un qui a su se défendre et qui s'en sort sans dommage physique ou psychologique". Cette situation n'est pas exceptionnelle puisqu'un sénior dans le même service a été agressé durant l'été. L'internat des hôpitaux de Nice regrette aussi l'absence de la direction auprès de l'interne agressé : "Pas de proposition d’ITT, pas de proposition de consultation en psychiatrie/psychologie, pas de proposition de consultation en médecine légale pour certificat de coup et blessure et aucune communication sur le sujet." Si l'internat des hôpitaux de Nice ne souhaite pas de Une sensationnaliste, il réclame la sécurité "pour l'ensemble du personnel médical et paramédical". Et de menacer : "Si l’établissement se désolidarise nous devrons trouver des solutions afin de le pénaliser." Lors de la CME du 29 octobre, l'événement a été relaté : "Certains PU-PH n'avaient pas été misa au courant, nous avons obtenu un soutien très fort de la part de la communauté médicale, à commencer par le président de la CME", détaille Pierre Colaux. "Clairement il y a des insuffisances, Abdel n'a reçu aucun coup de fil de la direction, l'externe qui lui a a apporté son aide suite à l'agression n'a pas non plus été contactée, personne à la direction ne connait son nom." La direction de son côté fait valoir que le protocole de sécurité a été suivi et qu'aucune erreur n'a été commise. Quoi qu'il en soit, le bureau de l'internat de Nice attend tout de même de la direction des réponses à ses demandes de mise en sécurité du personnel. "Nous ne comptons pas jouer sur ce phénomène pour déclencher un mouvement, mais nous restons très attentifs au contexte national, l'hôpital public manque assurément de moyens."

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