En Mayenne (troisième désert médical de France), près d'un médecin traitant sur deux n'accepte pas de nouveaux patients (51% d'entre eux ont refusé de devenir leur médecin traitant), selon une récente enquête de l'association UFC-Que Choisir. Motif avancé dans la plupart des cas : « déjà trop de patients (68 %), mais aussi un départ imminent à la retraite (16 %) », rapporte France Bleu.
Une enquête qui a provoqué la réaction de MG France qui souligne dans un communiqué de presse daté du 22 novembre que les médecins généralistes « ne sont pourtant pas opposés à les recevoir en consultation ». Car « c’est à l’issue de ces rencontres que se décide le plus souvent le choix du médecin traitant ».
Et de rappeler que les médecins ne sont « aucunement responsables » de la pénurie de professionnels. Mais aussi du manque d'attractivité et de reconnaissance du métier « qui ploie sous les contraintes ».
Toute nouvelle coercition accentuera ce phénomène
Tout cela pour dire que « toute nouvelle coercition accentuera ce phénomène ». MG France rejette donc « l'idée d’une obligation faite aux médecins généralistes, et à cette seule spécialité, d'accepter de nouveaux patients. Quel patient accepterait d’avoir un médecin commis d’office ? »
Le syndicat comprend et soutient donc les médecins généralistes qui « pénalisés par l’absence de moyens supplémentaires, choisissent de ne pas prendre en charge de nouveaux patients qu’ils ne pourraient pas gérer avec sérieux ». Car ces médecins « sont souvent en situation d’épuisement professionnel et doivent avant tout bénéficier de l’attention des pouvoirs publics et de moyens adaptés à leurs besoins ».
Conclusion de MG France ? « Seul un investissement soutenu dans les moyens de support des médecins généralistes permettra de traverser une crise démographique sans précédent, en redonnant de l’attractivité à une profession qui occupe une fonction essentielle dans notre système de soins mais dont presse et pouvoirs publics ne se préoccupent que lorsqu'elle ne peut plus assurer ».