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Après avoir échoué aux très sélectives épreuves de vérification des connaissances (EVC) fin 2023, quelque 2 650 praticiens, en activité depuis des années dans les hôpitaux français, sont aujourd'hui dans les limbes statutaires, sans travail ou réembauchés sous un statut dégradé, ont rappelé les manifestants.
Insatisfaite des réponses de l’exécutif, une délégation (CGT, Jeunes médecins, Collectif Padhue et association Ipadecc) a été reçue au ministère à 12h00 par la directrice générale de l'Offre de soins (DGOS). Une seconde réunion était prévue à 16H00 avec des syndicats hospitaliers.
Un nouveau statut
En janvier, le président Emmanuel Macron a promis de "régulariser" ces Padhue non-lauréats. Mais selon les organisations, la solution imaginée par l'Etat, qui doit être officialisée prochainement par décret, va "renouveler cette précarité" et "dégrader" les conditions d'exercice.
Ce décret va selon eux créer un nouveau statut de "praticien associé contractuel temporaire", dit PACT, donné à titre provisoire pour un an, renouvelable une fois, dans l'attente de repasser les EVC.
"Ce sera une petite bouffée d'oxygène pour ceux qui ont perdu leur poste", mais "ce n'est pas acceptable, car ça reste précaire et un statut dégradé, rémunéré 20% de moins que les praticiens associés (qui ont obtenu l'EVC, ndlr), pour faire le même boulot !", a déploré Paul Robel (CGT).
Augmentation du nombre de postes aux EVC 2024
Il s'est toutefois réjoui de "promesses" formulées mardi par la directrice de l'offre de soins: "elle a assuré que tout sera fait pour que personne ne reste sans poste" et que pour la session 2024 des EVC, "le nombre de postes sera considérablement augmenté", a-t-il rapporté.
Selon le représentant de la CGT, la DGOS a également évoqué une modification du format des EVC en 2025, pour les praticiens exerçant déjà en France: "leur dossier et leurs compétences seraient examinés par des pairs, sans concours", ce qui "correspond plus à ce qu'on demande", a-t-il expliqué.
"Ça reste des paroles, on a aucune preuve, aucun écrit", a réagi Abdelhalim Bensaidi (Ipadecc). "Pour les anciens, en France depuis longtemps, le nouveau statut PACT ne fera que nous faire reculer, dégrader les salaires", a-t-il déploré.
Avec AFP
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