
Les "junior doctors", statut proche de celui des internes en France, multiplient les grèves depuis quelques mois, entraînant le report de nombreux rendez-vous médicaux non urgents. Leur dernière mobilisation a eu lieu mi-juillet.
A partir de vendredi 7h locales, ils débrayeront de nouveau pendant quatre jours, jusqu'à mardi matin.
Au Royaume-Uni, les "junior doctors" représentent environ la moitié des médecins hospitaliers, allant de jeunes médecins sortant juste de l'université à des praticiens ayant plus de huit ans d'expérience. Le syndicat BMA affirme que ces médecins ont perdu 26% de rémunération, en termes réels, depuis 2008, quand des économies ont été imposées aux services de santé dans le cadre des politiques d'austérité. Il demande une augmentation de 35% des salaires, ce à quoi s'oppose le gouvernement.
Alors que l'inflation plombe le pouvoir d'achat au Royaume-Uni, des débrayages ont été observés aussi bien par les infirmières que les médecins ou les ambulanciers. Selon les chiffres du service national de santé (NHS), près de 835.000 rendez-vous médicaux ont dû être reportés en raison des différents mouvements de grève depuis décembre 2022 en Angleterre.
"Les patients subissent de plein fouet l'impact des grèves incessantes dans l'ensemble du NHS" a indiqué vendredi dans un communiqué le ministre britannique de la Santé Steve Barclay. Il a ajouté que l'augmentation de salaire proposée mi-juillet aux "junior doctors" - une augmentation de 6% et une prime 1.250 livres - est "définitive". "J'exhorte donc le BMA à mettre fin immédiatement à ses grèves", a dit M. Barclay.
Environ 7,6 millions de personnes sont en attente de traitement en Angleterre, un record, a annoncé jeudi le NHS, qui traverse une profonde crise, affaibli par les politiques d'austérité et les conséquences de la pandémie de Covid-19.
Avec AFP
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