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L'association de défense des consommateurs "déconseille aux parents d'acheter à leurs enfants des stylos-billes compte tenu du cocktail de substances nocives retrouvées dans la totalité des références testées", dit-elle dans un communiqué publié ce matin.
A quelques jours de la rentrée scolaire, l'association a en effet testé une grosse trentaine de produits scolaires (stylos, feutres ou surligneurs) et en conclut que presque la moitié d'entre eux comprennent des composants potentiellement dangereux.
Il s'agit de "phtalates reprotoxiques et perturbateurs endocriniens, impuretés cancérogènes, hydrocarbures aromatiques polycycliques, isothiazolinones, benzyl alcool, toluène et benzène", énumère l'association.
Des composants connus, donc, pour être susceptibles de provoquer de multiples pathologies qui vont des allergies aux cancers, même si ce risque reste théorique en l'absence d'étude sur d'éventuelles conséquences concrètes sur la santé des élèves.
L’Anses s’est saisi du problème des stylos-billes au début de l’été
Le risque est toutefois suffisamment pris au sérieux par les autorités sanitaires pour que l'une d'entre elles, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), s'en soit préoccupée au début de l'été.
Sur la base de travaux qui comprenaient d'ailleurs de précédents tests de l'UFC-Que Choisir, elle avait jugé la législation insuffisante au niveau français comme européen.
Elle avait demandé à aligner la législation européenne sur celle, bien plus restrictive, en vigueur pour les jouets, reprenant une demande déjà exprimée de longue date par l'UFC-Que Choisir.
Celle-ci l'a réitérée à l'occasion de son test de jeudi, jugeant que celui-ci prouvait l'insuffisance de la réglementation en vigueur, et demandant à la France de porter le sujet au niveau européen.
"Quasiment aucun de ces produits n'est hors la loi au regard de sa composition du fait d'une réglementation européenne aussi laxiste qu'ubuesque", juge-t-elle.
Une exception toutefois : un stylo acheté dans un magasin de la chaîne B&M, apparaît d'ores et déjà illégal, selon l'association, qui appelle à son retrait immédiat.
Avec AFP
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