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Aucun lien de causalité n’a été prouvé entre la prise de paracétamol pendant la grossesse et l’autisme. Si certaines études ont suggéré la possibilité d’un tel lien, il n’a pas été avéré scientifiquement, et l’analyse la plus solide à ce jour l’écarte.
« Les grands laboratoires pharmaceutiques ont trahi les États-Unis en profitant de la douleur et en promouvant des médicaments sans faire cas des risques », a affirmé Ken Paxton, cité dans un communiqué, au lendemain du dépôt de sa plainte.
« Ces entreprises ont menti pendant des décennies, mettant en toute connaissance en danger des millions de personnes pour se remplir les poches », a-t-il poursuivi.
Présent dans le Doliprane ou le Dafalgan comme dans le Tylenol (aux États-Unis ou au Canada), le paracétamol, ou acétaminophène, est recommandé aux femmes enceintes contre la douleur ou la fièvre, quand d’autres médicaments comme l’aspirine ou l’ibuprofène leur sont contre-indiqués, notamment en fin de grossesse.
Ken Paxton accuse également Johnson & Johnson d’avoir « tenté d’échapper à ses responsabilités en se délestant illégalement de sa responsabilité juridique dans une entreprise différente ».
Il fait référence à la scission opérée par J&J en février 2022, par laquelle le groupe a conservé les activités pour professionnels et a réuni les produits grand public dans Kenvue, une nouvelle entreprise indépendante et cotée à la Bourse de New York.
Une accusation qui va coûter cher
Contacté par l’AFP, Johnson & Johnson a souligné « que tous les droits et responsabilités associés à la vente de ces produits disponibles sans ordonnance, y compris le Tylenol (acétaminophène), étaient détenus par Kenvue ».
De son côté, Kenvue s’est dit « extrêmement inquiet de la perpétuation de la désinformation au sujet de l’innocuité de l’acétaminophène ».
Dans sa déclaration transmise à l’AFP, l’entreprise assure qu’il s’agit de « l’option anti-douleur la plus sûre » pendant toute la grossesse et que, sans ce traitement, une femme enceinte risque d’avoir une fièvre potentiellement dangereuse pour elle et pour le fœtus, ou « de prendre des traitements alternatifs plus risqués ». « Nous nous défendrons avec vigueur contre ces allégations et répondrons par voies juridiques », a ajouté le groupe.
Hier, vers 17 h 50 l’action Kenvue perdait 3,85 % et celle de J&J cédait 1,81 %. Kenvue avait chuté à Wall Street début septembre après la parution d’informations de presse assurant que le ministre américain de la Santé Robert Kennedy Jr allait lier le Tylenol au développement de l’autisme chez l’enfant.
Le 22 septembre, le président Donald Trump lui-même a déconseillé le paracétamol aux femmes enceintes, l’associant aussi à un risque d’autisme élevé pour les enfants.
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