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Le renfort de SOS Médecins « permet depuis ce mercredi une prise en charge sur place, par SOS Médecins sans déplacement supplémentaire pour le patient », a déclaré à l’AFP la direction du CHU Caen Normandie.
Ce dispositif est réservé aux patients « réorientés vers une consultation de médecine générale à l’entrée des urgences » et il leur permet de se rendre « dans un espace dédié aménagé à proximité immédiate des urgences », a-t-elle ajouté.
Les 35 praticiens SOS Médecins pratiqueront « de la médecine générale et des soins non programmés », c’est-à-dire soigner « des entorses, tendinites, chutes, chocs, des gênes respiratoires ou digestives, faire des sutures », a détaillé le président de SOS Médecins Caen Jean-Paul Karatchentzeff, qui a assuré lui-même la première consultation.
L'appel à l'aide est resté sans réponse
Depuis le 3 novembre, le manque de médecins encadrants aux urgences du CHU a provoqué la suspension à la demande de l’UFR Santé de Caen de l’agrément du service pour former des internes, ces derniers ayant été répartis vers d’autres établissements.
L’appel du conseil de l’ordre et des associations aux généralistes à venir renforcer les urgences n’a pas trouvé preneur, selon Jean-Paul Karatchentzeff.
La ministre de la Santé Stéphanie Rist avait annoncé lors d’une interview sur BFMTV le 3 novembre la mobilisation de « la réserve sanitaire ».
D’une quarantaine de soignants habituellement, le service doit tourner avec quinze personnes jusqu’à mi-2026.
En conséquence, les patients qui arrivent aux urgences du CHU sont, après le tri initial par une infirmière, orientés vers les urgences pour ceux dont l’intégrité physique ou psychologique est immédiatement menacée.
Les autres sont invités à composer le 15 pour être réorientés, la plupart du temps, vers la médecine de ville.
« Nous sommes là pour soulager, fluidifier le parcours du patient, car les appels au 15 ont explosé », a indiqué Jean-Paul Karatchentzeff.
« Nous devons dégager un médecin par après-midi, du lundi au vendredi de 13h à 18h » pour assurer les consultations au CHU, a-t-il précisé, « mais nous avons deux, bientôt trois centres SOS Médecins dans l’agglomération, qui doivent continuer à tourner ».
Une organisation « compliquée », a reconnu le médecin, mais « on ne se donne pas de limite » dans le temps, « si l’activité le justifie au CHU, on sera peut-être amené à y rester ».
Avec AFP
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