J'aime mon PU-PH, mais modérément

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Mentor, mais pas trop quand même

J'aime mon PU-PH, mais modérément

La génération Y est à l’honneur dans le dernier numéro de What’s Up Doc. Pour l’occasion, la rédaction a effectué un petit sondage sur la façon dont les jeunes médecins perçoivent leur profession. Notre premier volet porte sur la relation à la hiérarchie, et les résultats sont plutôt surprenants… 
 

Le PU-PH, on l’aime ou on le quitte. Ainsi a parlé le sondage réalisé par What’s up Doc pour la publication de son dernier numéro. Certains trouvent dans les hospitalo-universitaires un modèle (20 %) quand d’autres y voient un exemple à ne surtout pas suivre (20 %). Mais pour la grande majorité (43 %), le PU-PH, c’est avant tout un être incompréhensible vivant dans un monde parallèle, dans lequel personne n’a envie de s’aventurer.

Pourtant, en majorité, les relations des jeunes médecins avec la hiérarchie sont bonnes : 50 % des répondants disent même bien aimer leur patron. Mais le leur seulement. Parce que bon, les PU-PH en général… Déconnectés de la réalité des internes et autres « djeuns » de la médecine, ils sont majoritairement perçus comme le sont les politiques : bien éloignés des réalités du monde.

« Tous ces jeunes ont une énergie merveilleuse, c’est top ! »

D’ailleurs, certains PU-PH n’hésitent pas à aller dans le sens de la génération Y. « Ce n’est pas très étonnant, il y a clairement une incompréhension globale qui s’est mise en place », explique le Pr Guy Vallancien, professeur d’urologie à l’université Paris Descartes. « Les jeunes ont évolué. Il faut leur donner de nouvelles clés, et la plupart des PU-PH ont du mal à l’intégre. Les jeunes médecins et internes ne sont plus corvéable à merci comme l’étaient leurs prédécesseurs. Ils ont une vie maritale différente, ils organisent leur vie personnelle différemment… mais cela ne veut absolument pas dire qu’ils sont fainéants ! ». 

Une génération en rupture avec la vieille école, qui a décidément l’envie de s’affirmer et d’instaurer une nouvelle manière de vivre la médecine. « Tous ces jeunes ont une énergie merveilleuse, c’est top ! » s’enthousiasme Guy Vallancien. Comme quoi, tous les PU-PH ne sont pas à mettre dans le même (vieux ?) panier. 

Cela dit, un point intéressant à constater est la très faible quantité de sondés qui pensent que le PU-PH est voué à la disparition (moins de 6 %). Comme quoi, c’est quand même dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. 

Source:

Johana Hallmann

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