© Midjourney x What's up Doc
À contre-courant de la majorité de la profession, le SMG ne sera pas de la partie du 5 au 15 janvier prochain, le syndicat ne se reconnaissant pas dans certaines revendications portées par l’intersyndicale des médecins libéraux.
« Sous couvert de défendre l’accès aux soins et le système de santé », les organisations appelant à la grève « défendent surtout les privilèges d’une corporation et ses bénéfices », estime le SMG dans un communiqué paru ce vendredi.
En s’opposant à l’encadrement des profits réalisés dans certaines spécialités, celles-ci « défendent bec et ongles un système libéral qui a désormais largement fait la preuve de son incapacité à remplir le service essentiel à la population que représentent les soins de santé », ajoute le SMG, engagé de longue date contre les dépassements d’honoraires.
En accord avec une partie du diagnostic
Le syndicat dit toutefois partager le rejet de plusieurs dispositions du PLFSS, en particulier celles concernant l’encadrement des prescriptions d’arrêts de travail et les sanctions financières prévues en cas de non-alimentation du DMP, qu’il juge contraires à l’intérêt des patients.
Le SMG critique globalement un texte qu’il qualifie de « budget d’austérité » relevant d'une logique « néolibérale de privatisation du système de soins », malgré le report de certaines mesures sensibles comme le doublement des franchises médicales.
Appelant à « sortir d’une logique purement budgétaire », le syndicat réaffirme ses revendications en faveur d’« une Sécurité sociale universelle à 100 % », d’« une réelle démocratie sanitaire » et du développement d’« un grand service public du soin de premiers recours ».
Il considère que seules ces orientations seront à même d’améliorer durablement l’accès aux soins et les conditions de travail des soignants.
Malgré un PLFSS amputé de plusieurs de ses mesures explosives, l’intersyndicale des médecins libéraux a annoncé la semaine dernière maintenir leur mobilisation, jugeant que la profession fait l’objet d’un trop grand nombre « d’attaques en si peu de temps ».