
Hospitaliser à domicile, c’est plus facile avec l’appli made in HAS

La Haute autorité de santé (HAS) lance l’appli ADOP-HAD pour les médecins. Elle permet en quelques clics de connaître l’éligibilité des patients à l’hospitalisation à domicile.
« L’Hospitalisation à domicile constitue une réponse directe à l’aspiration grandissante de la population d’être soignée dans son environnement familier, quand la situation le permet », explique le ministère de la Santé. Objectif « tout le monde dehors » pour les hôpitaux, et l’HAD fait partie des outils.
Pour la favoriser, la Haute autorité de santé (HAS) a mis en ligne un algorithme d’aide à la décision d’orientation des patients en novembre 2017 : ADOP-HAD (Aide à la décision d’orientation des patients en HAD). Cet outil se décline depuis quelques jours en appli mobile, qui ne nécessite même pas de connexion internet pour fonctionner. Elle est disponible sur iOS et Android.
Et pour le reste ?
L’algorithme, c’est bien, une réforme du financement, c’est mieux. « On attend davantage d’ambition si on veut développer l’hospitalisation à domicile, l’accompagner, qu’elle prenne en charge de plus en plus de malades lourds complexes, qu’elle soit vraiment un substitutif de l’hospitalisation conventionnelle », a ainsi expliqué Elisabeth Hubert, présidente de la Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile (Fnehad), lors de ses universités d’hiver.
Lancée sous l’ère Marisol Touraine, une réflexion sur la tarification est en cours, et devrait aboutir en 2020. La Fnehad demande notamment un peu plus d’argent, via une hausse des tarifs d’environ 1 %. En attendant, l’activité est en hausse continue depuis 2012, avec une accélération en 2017 et 2018. Le baromètre trimestriel de la Fnehap révèle une hausse de 8,3 % de l’activité par rapport à la même période en 2017. « Cette amplification […] témoigne qu’on est vraiment dans un mouvement de fond », ajoute Élisabeth Hubert.
La présidente espère notamment que les travaux des ARS se concentreront sur les prescripteurs « pour que l’HAD soit prescrite directement par les médecins libéraux, et pas seulement après un long séjour hospitalier », a-t-elle expliqué.
Bah tiens, l’appli de la HAS tombe à pic !
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