Grand débat national : l’obsession des maisons de santé

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Surprise : la santé et l’accès aux soins font partie des préoccupations majeures des Français. A l'heure où gouvernement a rendu ce 8 avril sa synthèse sur les milliers de propositions issues du grand débat national.

Grand débat national : l’obsession des maisons de santé

Après deux mois de consultation, des centaines de milliers de propositions citoyennes, le gouvernement s'apprête à rendre publique la synthèse du grand débat national, initié suite à la crise des gilets jaunes. Grosse surprise : alors que le gouvernement avait fixé quatre grandes thématiques autour desquelles discuter et proposer, la santé est apparue comme une préoccupation majeure des 1,5 million de citoyens français qui ont participé directement aux débats organisés localement, sur le site dédié ou en rédigeant leurs demandes sur les cahiers de doléances mis à leur disposition dans les mairies.
 
Mais c'est surtout la pénurie de médecins qui a alimenté les débats sanitaires, comme le relate l'édition du Monde du 27 février dernier. « L’une des constantes des remontées, c’est le besoin exprimé par nos concitoyens d’une plus grande présence dans les territoires de certains de nos services publics, en premier lieu la question de l’école, de la santé et des mobilités », avait déclaré Benjamin Grivaux, alors porte-parole du gouvernement.
 
Pointée du doigt, la difficulté d’accès aux soins est la grande plaie de l'organisation sanitaire, telle qu'elle a été exprimée par les participants aux réunions du grand débat. L'Amuf (association des médecins urgentistes de France), qui  souhaitait connaître le sentiment de la population sur l'organisation des urgences, n'a pas été surpris d'apprendre lors de  l'organisation de son débat fin février à Paris, que l'engorgement aux urgences pesait sur les épaules des concitoyens.

Pas de médecine à deux vitesses

Pour y répondre, les participants ont plébiscité les maisons de santé (lire encadré ci-dessous), qui apparaissent comme la solution aux déserts médicaux et à l'engorgement des urgences : « Il y a une volonté de créer et de faire fonctionner ces centres, peu importe leur nom – maisons de santé, centres de soins non programmés, maisons médicales de garde… Ce que veulent les gens, c’est une alternative ! », s’est exclamé une femme originaire de Limoges présente dans la salle. Selon elle, impossible de trouver de médecin de garde.
 
Ce sentiment s'est aussi confirmé ailleurs en France. À Nice par exemple, où les mutuelles de la mutualité ont organisé un débat autour de l'organisation sanitaire.
 
Semble émerger, là aussi, pour assurer un égal accès aux soins pour tous, la généralisation des maisons de santé. Mais en évitant l'écueil d'une médecine à deux vitesses, avec des dispensaires pour les uns, et des médecins libéraux pour les plus fortunés. « Ces structures seraient vouées à recevoir tous les patients indistinctement de leur niveau de revenu », a notamment défendu un retraité.

Idem dans le Nord, où la thématique des déserts médicaux est revenue à de nombreuses reprises lors des débats locaux. Pour y répondre, l'ARS des Hauts de France a développé des maisons de santé soutenues l'an dernier pour un montant d'un million d'euros.

Il n'y a pas qu’en région que les préoccupations sanitaires émergent : sur Internet, c’est aussi le cas. Le quotidien en ligne Huffingtonpost a organisé un débat en ligne sur la plateforme Make.org : 142 000 participants ont posté 10 000 propositions jusqu'au 28 février. Il ressort de cette consultation que ce sont les questions liées à l'accès aux soins, aux inégalités et à la dépendance qui sont le plus plébiscitées. Deux préconisations se sont en effet imposées en tête du palmarès des idées remontées par les lecteurs : améliorer « les structures d'accueil des personnes âgées et l'accès au secteur médical en milieu rural avec le développement des maisons de santé pertinentes ».
 
Espérons que le gouvernement ne restera pas sourd à cette revendication des Français : un meilleur accès aux soins grâce au développement des maisons de santé. Emmanuel Macron devrait annoncer d'ici la fin du mois d'avril ses premières décisions à l'issue de cette grande consultation historique des Français.
 

Docteur House, acteur de premier plan dans l'édification des maisons de santé
Comment porter un projet de création de maison de santé ? Rien de plus simple avec la start-up Docteur House. Créée en 2018, composée d’une équipe d'entrepreneurs appuyés par des experts, l’entreprise intervient à chaque étape de la création d’une maison de santé. Lors de l'installation, Docteur House propose un accompagnement à la création juridique, des plans de financement ou de la gestion de projet. Dans le cadre du projet immobilier, Docteur House propose une aide à la recherche immobilière, un montage de dossier avec demande de subventions, un suivi des démarches auprès des acteurs locaux et immobiliers. Docteur House vous aide aussi à obtenir le label MSP (maison de santé pluriprofessionnelle) en réalisant une étude de faisabilité selon les critères de l'ARS, l'accompagnement à la rédaction du projet de santé, ainsi que le suivi du dossier auprès de l'ARS. Au quotidien, Docteur House est à même de fournir un appui administratif à l'exercice médical : gestion comptable, suivi des encaissements et télétransmission, gestion des logiciels médicaux, secrétariat et prise de rendez-vous, organisation des plannings... La gestion de l'équipe informatique, le ménage, les déchets médicaux, la fourniture de consommables font aussi partie des prestations de la start-up. En termes de management des maisons de santé, Docteur House intervient dans l’organisation et l’animation des réunions d'équipe, la rédaction des compte-rendu, le suivi du projet avec les institutions. Des services sur demande, en matière de communication, d'événementiel, de recrutement, peuvent également être proposés.  « On s’occupe de toute la gestion d’une MSP au quotidien, avec l’objectif d’aider les professionnels à retrouver du temps de patientèle et de la qualité de vie » explique Cyril Renard, Project Leader chez Docteur House. Il s’agit de toutes les tâches qui ne sont pas directement liées à leur cœur de métier : appui à leur exercice médical (comptabilité, logiciels médicaux, suivi des remboursements…), gestion de la structure au sens « physique » du terme (ménage, sécurité…), services ponctuels qui permettent à la MSP de rayonner (organiser la soirée d’inauguration, création du site internet, communication…). Nous offrons un bol d’air frais aux professionnels de santé qui se lancent dans l’aventure des maisons de santé : on gère à leur place les tâches plus fastidieuses, si bien qu’ils se retrouvent vraiment en position de décideurs et n’ont plus cette sensation d’être aspirés par la technocratie, mais plutôt d’être complètement acteurs de leurs projets. »

 

 
 
 

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