Gilets jaunes fichés dans les hôpitaux : le défenseur des droits est saisi

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Il n'y a pas que le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) qui veut faire toute la lumière sur le fichage dans le logiciel SI-VIC des gilets jaunes blessés. Le député de la Sarthe Jean-Carles Grelier vient de saisir le défenseur des droits. 

Gilets jaunes fichés dans les hôpitaux : le défenseur des droits est saisi

Malgré les enquêtes poussées de l’AP-HP, qui ont permis de déterminer qu’un stagiaire maladroit était à l’origine de commentaires déplacés lors d’un exercice de simulation, lesquels commentaire avaient été interprétés à tort comme une divulgation du secret médical, le fichage des gilets jaunes blesssés suscite encore de l’indignation. Dernier en date, le député Jean-Carles Grelier, qui vient de se saisir le défenseur des droits. Dans un courrier du 30 avril que WUD a pu consulter, le député de la Sarthe, par ailleurs membre de la commission des affaires sociales, remarque que « la presse se fait régulièrement l’écho d’une utilisation, par plusieurs hôpitaux, du fichier SI-VIC aux fins de recensement de personnes affiliées au mouvement des gilets jaunes admises dans ces établissements. » Et de poursuivre : « Si tel est le cas, et si lesdits faits étaient avérés, ils pourraient être constitutifs d’une atteinte grave aux libertés publiques fondamentales dont votre institution et vous-même êtes les garants ». Hormis à l’AP-HP, de pareilles pratiques de fichages auraient également été utilisées au CHU de Toulouse :

 

 

Lequel CHU a porté plainte contre X pour divulgation du secret médical. Pour le CHU de Toulouse, les informations divulguées sur Internet, accusant le CHU d’avoir fiché des gilets jaunes, proviendraient en fait d’un autre logiciel, Cat@log, réservé aux soignants et médecins, et protégé par une connexion identifiant/mot de passe. 

 Rappelons que c'est le docteur Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l'Hôtel-Dieu, qui s'était révolté contre la transmission d'informations nominatives sur les gilets jaunes blessés lors de manifestations. Depuis, après des démentis de l'AP-HP et de l'ARS Ile-de-France, le Conseil national de l'Ordre des médecins avaient décidé de saisir la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) ainsi que la DGS pour faire toute la lumière sur cette histoire, tandis que l'AP-HP menait son enquête interne.  Le Canard enchainé avait également dénoncé dans deux articles le fichage des gilets jaunes par l'AP-HP. 

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