Entre deux RDV psy, l’application Mon Sherpa propose un suivi

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Un coup de déprime, un manque de sommeil, des idées fixes ? L'appli Mon Sherpa, lancé par la psychiatre Fanny Jacq, propose à ses utilisateurs des exercices sur mesure. 

Entre deux RDV psy, l’application Mon Sherpa propose un suivi

Une serial entrepreneuse est née, et elle s’appelle Fanny Jacq. Psychiatre, elle avait lancé il y a trois ans et demi Doctoconsult, rebaptisé Doctopsy, une offre de téléconsultation en ligne. Mais ce n’était semble-t-il pas assez. « C’était en faire une première brique pour répondre à une première demande des patients, qui n’arrivaient pas à trouver un psy », détaille-t-elle, jointe par WUD. Celle qui souhaite dépoussiérer sa spécialité s’est lancée un nouveau défi : répondre à la demande de patients qui, entre deux rendez-vous, souhaite bénéficier d’une écoute, faute de prise en charge. Elle a donc lancé une deuxième application, Mon Sherpa, il y a un mois et demi de cela.

Chatbot

Le principe ? Mon Sherpa est une application d’accompagnement de patients entre deux rendez-vous, qui se présente sous la forme d’un chatbot. « Une fois connecté, le chatbot, via un questionnaire d’une demi-heure, va vous profiler, puis vous proposer des exercices de thérapie comportementale et cognitive, selon votre profil. Si vous manquez de sommeil, par exemple, le chatbot vous présentera des exercices de méditation », explique Fanny Jacq. En sus, l’application sert aussi de rappel des rendez-vous médicaux, et d’aide à l’observance des traitements médicaux. « Elle collecte aussi des données, avec l’accord de l’utilisateur, lesquelles forment des graphiques qui peuvent être adressées aux médecins. » En cas de crise, un bouton SOS permet de basculer sur doctopsy, qui permet alors une téléconsultation. 

À noter : l’application ne s’adresse pas seulement aux patients ; n’importe quel utilisateur peut y accéder. Si Mon Sherpa offre une série d’une quinzaine d’exercices gratuits, il faut débourser 5 euros par mois pour accéder à la version Premium, exhaustive. « L’appli démarre bien avec quelque 3500 utlisateurs en un mois. Le taux de conversion du gratuit vers le payant est de 4%, ce qui est plutôt honorable. Nous allons mettre en ligne dans les jours qui viennent une série de 12 nouveaux exercices sur les phobies », ajoute la psy geek. Le développement de cette app a été supervisé par un conseil scientifique composé de médecins, de psychologues et d’assistantes sociales. « Nous étudions la possibilité de la faire reconnaitre comme dispositif médical. »

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