CHRU de Nancy : Olivier Véran calme le jeu après l’annonce d’un « plan social » par l’ARS Grand Est

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Après les propos du directeur général de l'ARS Grand Est Christophe Lannelongue affirmant que le CHRU de Nancy allait devoir supprimer 598 postes et 175 lits, Olivier Véran, ministre de la Santé, a du infirmer les propos du DG d'ARS. 

CHRU de Nancy : Olivier Véran calme le jeu après l’annonce d’un « plan social » par l’ARS Grand Est

C’était la polémique du week-end. À l’origine, des propos jugés indécents du directeur général de l’ARS Grand Est, Chirstophe Lannelongue, dans le quotidien régional L’Est Républicain. Le directeur général de l’ARS Grand Est maintenait le 4 avril dernier que le CHRU de Nancy, confronté lui aussi à la crise du Covid19, allait devoir faire des économies, votées en juillet 2019. Dans le cadre du comité interministériel de performance et de la modernisation de l’offre de soins (Copermo), il s’agissait ni plus ni moins que de supprimer 598 emplois et 174 lits.
Face à cette prise de position, les président du conseil et de surveillance du CHRU de Nancy Laurent Henart, président de la commission médicale d’établissement Christian Rabaud se sont fendus d’une lettre ouverte à Olivier Véran, ministre de la santé et des solidarités. « La position de l’ARS Grand Est énoncée ce matin dans la presse régionale, évoquant la suppression de 598 postes et 174 lits apparait comme totalement décalée. Évoquer de tels chiffres à l’heure où les équipes vont au bout du bout de leur investissement personnel est à la fois déconcertant et indécent. » Et de demander : « Dans ce contexte, monsieur le ministre, nous vous appelons solennellement à lever toute ambiguïté sur la politique de l’État en matière de santé publique, en rappelant à chacun des acteurs la seule priorité qui s’applique à tous : celle du traitement en urgence et coûte que coûte de la crise sanitaire déclenchée par cette épidémie mondiale. »

Dans un tweet de réponse, le ministre de la santé a affirmé que tous les plans jusqu’à nouvelle heure étaient suspendus : À Nancy comme partout, l'heure est à la mobilisation de tous pour faire face au #COVID19. L'heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent & de refonder notre Hôpital. Tous les plans de réorganisa° sont évidemment suspendus à la grande consulta° qui suivra

Lors de sa conférence de presse du 6 avril au soir, Olivier Véran a réaffirmé son message en déclarant notamment : « Il convient de considérer avec modestie tous les plans et de les suspendre. «  Interrogé sur ces propos par France 3, Christophe Lannelongue a confirmé qu’il considérait le Copermo comme un « super projet ». Mais il affirme s’être fait piéger par le journaliste de L’Est républicain, et d’avoir été victime d’un complot politique : « En fait, c'est une opération politique de la CGT du CHRU de Nancy qui vise à montrer que l'Agence régionale de santé, que je dirige, n'est pas en conformité avec les déclarations du président de la République."

L'intersyndicat national des internes (Isni) appelait pour sa part à la démission du directeur général de l'ARS Grand Est : 

 

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