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"On commence aujourd'hui la campagne de délivrance aux nourrissons d'un traitement d'immunisation contre la bronchiolite", a déclaré Aurélien Rousseau.
"La bronchiolite, c'est 45 000 hospitalisations l'an dernier, 60% de ces enfants avaient moins d'un an", a-t-il ajouté, "on a maintenant un traitement préventif, il faudra toujours l'associer aux gestes barrières car les nourrissons sont les plus fragiles des plus fragiles pendant les épidémies."
Selon le cabinet du ministre, le Beyfortus, un anticorps monoclonal dont "14 414 doses ont déjà été livrées sur les 200 000 commandées par la France", pourra être administré "par les médecins, les sages-femmes, les infirmiers et les pharmaciens".
Gratuit, ce traitement sera proposé aux parents de nouveaux-nés dans les maternités, ceux dont les enfants sont nés depuis février 2023 pourront se le procurer "en pharmacie de ville sur prescription médicale".
« Avec ce traitement on se retrouve dans la case prévention, c’est tout bénéfice pour tous »
Angelina Dionisi, journaliste de 34 ans qui a accouché d'un petit Viggo il y a deux jours, a "évidemment" accepté cette immunisation pour son enfant : "si ça peut éviter des hospitalisations cet hiver c'est toujours ça de gagné, avec la fermeture des maternités nous sommes à 40 minutes de l'hôpital, ça ne serait pas simple."
Le chef du service de réanimation pédiatrique du CHU Mikael Jokic est resté marqué par l'épidémie 2022/23 qu'il qualifie "d'historique, inédite, ayant entraîné le déclenchement d'un plan blanc, avec ce traitement on se retrouve dans la case prévention, c'est tout bénéfice pour les parents, les enfants, les soignants".
Le Beyfortus est "une immunisation passive, on apporte directement l'anticorps dans l'organisme", a précisé le médecin réanimateur.
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/en-pleine-epidemie-de-bronchiolite-le-paquebot-pediatrique-robert-debre-tient-le-cap-mais
Pour Christèle Gras Le Guen, cheffe du service pédiatrie du CHU de Nantes et chargée par le gouvernement d'accompagner cette campagne, la plus-value du Beyfortus, en une seule injection, est "considérable" par rapport au Synagis, déjà utilisé au CHU notamment pour les prématurés, mais qui nécessite d'être injecté une fois par mois.
Avec AFP
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