Bilan de l'été aux urgences : pour les hôpitaux publics, les cliniques ne se sont pas assez mobilisées

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Le fonctionnement estival des urgences, difficile depuis des années, s'est dégradé cet été dans plus d'un tiers des hôpitaux publics, qui estiment à la majorité que le secteur privé ne participe pas assez à la permanence des soins non-programmés, selon un baromètre publié mardi par la FHF.

Bilan de l'été aux urgences : pour les hôpitaux publics, les cliniques ne se sont pas assez mobilisées

© Midjourney x What's up Doc

Selon un baromètre publié mardi par la FHF et réalisé auprès de 260 établissements, 39% d'entre eux estiment que la situation de leurs urgences s'est dégradée en 2024, contre 46% des établissements qui estiment que la situation est restée stable par rapport à 2023, et 15% qui observent une amélioration.

"Nous observons depuis plusieurs années un mouvement de fond qui fait peser un poids de plus en plus important sur les urgences et l’hôpital public en matière d'accueil des soins non programmés", a regretté la déléguée générale de la FHF, Zaynab Riet, pendant la conférence de presse de rentrée de l'organisation.

"Ces difficultés persistent et s'aggravent pendant l'été", a-t-elle ajouté, se félicitant tout de même que, pour la première fois depuis la crise du Covid, les établissements hospitaliers aient "fait l'effort d'accorder les congés demandés par les personnels", une chose rendue "difficile" les années précédentes.

L'application de la loi Valletoux se fait attendre

Parmi les mesures qui pourraient diminuer la pression estivale sur les urgences, la déléguée générale a mentionné une "meilleure répartition de la contrainte en termes de mobilisation des acteurs" du soin, soit une participation plus grande des cliniques privées.

Les hôpitaux publics reprochent fréquemment aux cliniques privées de fermer leurs services d'urgences, parfois sans préavis, en cas de problèmes d'effectifs en période estivale, reportant toute la charge sur les hôpitaux.

"Nous attendons avec impatience la publication du décret faisant évoluer le régime de la permanence des soins en établissements", en application de la loi Valletoux de décembre 2023 sur l'accès aux soins, a indiqué la délégué générale de la FHF.

Cette loi donne plus de pouvoirs aux directeurs des agences régionales de santé pour organiser la permanence des soins, y compris le cas échéant en imposant à des établissements d'y participer.

Dans le baromètre de la FHF, les hôpitaux publics sont 74% à estimer que les cliniques privées ne se mobilisent pas ou faiblement, pour faire face aux difficultés des urgences.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/les-medecins-liberaux-de-plus-en-plus-engages-dans-la-permanence-des-soins-ambulatoires

Ils sont également 42% à citer les fermetures d'urgences privées parmi les principales sources de difficultés estivales pour eux, derrière le manque de lits de médecine-chirurgie-obstétrique (66%), le manque de personnels médicaux (62%), et les manques de lits en soins médicaux et de réadaptation et psychiatrie (51% et 43%).

Avec AFP

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