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« Malgré les avancées récentes, certaines inégalités persistent en matière d’accès à l’IVG, qu’il s’agisse de la prise en charge financière, de la disponibilité de l’offre de soins », et nécessitent de nouvelles actions pour « garantir un droit effectif à toutes les femmes » ont écrit dans un communiqué commun Catherine Vautrin (Travail, Santé, Solidarités, Familles) et Yannick Neuder (Santé, Accès aux soins).
Première mesure évoquée : un « assouplissement des procédures pour permettre aux professionnels de ville de pratiquer l'IVG en lien avec les établissements autorisés en gynécologie-obstétrique ou en chirurgie afin d’élargir l’offre en dehors des structures hospitalières », sans plus de précisions.
Un « renforcement des compétences des centres de santé et (une) extension du droit des sages-femmes à pratiquer l’IVG instrumentale en centre de santé » est aussi mentionné, en vue d' « un meilleur maillage territorial ».
Le gouvernement a aussi annoncé, sans horizon temporel, le « lancement d’une campagne nationale visant à mieux informer les femmes sur leurs droits, à lutter contre la désinformation et à promouvoir des ressources fiables, notamment les sites ivg.gouv.fr et IVG Contraception Sexualités ».
Le nombre d’IVG est en hausse
Par ailleurs, une enquête nationale pour « évaluer précisément les délais d’accès, les parcours des patientes et les représentations de l’IVG au sein de la population » va être organisée « afin d’adapter au mieux les politiques publiques », selon les deux ministres.
La méthode médicamenteuse est devenue majoritaire (80% des interventions) face à la méthode chirurgicale, selon une récente étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined), qui pointait également la hausse des prises en charge hors établissement de santé.
Malgré la diversité des modes de prise en charge autorisés, « des entraves » à l'IVG « persistent », avait décrit mi-janvier à l'AFP Justine Chaput, doctorante à l'Ined et l'université Paris 1.
« On constate d'importantes variations statistiques selon les départements » entre les types d'avortements, ce qui suggère que « l'offre est inégale sur le territoire et que les femmes s'adaptent ».
Il n'existe pas de répertoire public des professionnels pratiquant l'IVG, et il peut être difficile d'obtenir un rendez-vous rapide à l'hôpital, en crise persistante.
Les femmes peinent parfois à se renseigner sur l'avortement, ce qui peut engendrer des retards de prise en charge, déplorent associations féministes et professionnels de santé.
En 2023, 243 623 IVG ont été enregistrées, soit 8 600 de plus que l'année précédente, selon la Direction statistique des ministères sociaux.
Avec AFP