Agnès Buzyn dévoile sa feuille de route

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Le jeu de la Ministre

Agnès Buzyn dévoile sa feuille de route

Ce mardi, la Ministre de la Santé a exposé sa feuille de route au cours d’une audition par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Face aux députés, Agnès Buzyn est revenue sur plusieurs sujets attendus des médecins.

A tous ceux qui aiment la soumission : vous serez déçus. La Ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn a indiqué, ce mardi lors d’une audition devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, qu’elle ne serait pas une ministre qui légifère, mais qui expérimente. Elle a également rappelé qu’elle ne voulait pas de « loi en son nom » relaie l’APM. Face aux députés, la Ministre a exposé la feuille de route de son ministère pour les années à venir.

Les médecins invités à se responsabiliser

Très attendu sur le sujet, Agnès Buzyn a confirmé que des mesures destinées à lutter contre les déserts médicaux seront proposées dans le cadre du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2018. « Le plan vise à lever tous les blocages administratifs qui peuvent gêner des exercices mixtes, les consultations avancées, et les délégations de tâches », a-t-elle précisé.

Par ailleurs, la locataire de l'avenue Duquesne (Paris) invite les praticiens à se responsabiliser davantage. « Aujourd'hui un médecin a une responsabilité vis-à-vis de sa patientèle mais c'est insuffisant pour couvrir les besoins en soins de la population. Certains d'entre eux sentent cette responsabilité de santé publique au sens large », a-t-elle poursuivi. Néanmoins, elle confirme être défavorable aux mesures coercitives pour agir sur les inégalités de répartition des médecins. « On ne va jamais réussir à obliger les médecins à exercer sur un territoire s'ils ne le veulent pas », a-t-elle souligné.

La Ministre est aussi revenue à plusieurs reprises sur l’appréhension que suscite l’obligation vaccinale. « Franchement, c’est un recul du progrès médical, une défiance qui n’a absolument pas lieu d’être », a-t-elle lancé. Sur les profits qu'en tirera l’industrie pharmaceutique, elle affirme que « ce n’est rien par rapport à ce qu’ils gagnent avec les antibiotiques. »

Service sanitaire : ça avance

Agnès Buzyn s’est également exprimée sur la psychiatrie. « Nous avons un déficit démographique en psychiatres, et notamment en pédopsychiatres. C'est une véritable catastrophe pour l'accès au dépistage précoce des troubles "dys" par exemple, mais pas que », a-t-elle commenté, avant de rappeler que les urgences et les généralistes ne savaient plus comment gérer les urgences psychiatriques. Elle s’est ainsi engagée à réunir prochainement le comité de pilotage de la psychiatrie et le conseil national de santé mentale afin d’aboutir à un plan d’aide et de structuration de la discipline.

Pour finir, les étudiants ont eu droit à leur petit mot de la part de la ministre. Oui, le service sanitaire aura bien lieu. « L'idée est que ces étudiants en santé participent à des actions de formation autour de la prévention, non seulement en milieu sanitaire mais aussi en milieu scolaire », a-t-elle expliqué. Ce service sanitaire devrait prendre effet dès la rentrée 2018-2019. 

Source:

Im`ene Hamchiche

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